Pâques : ressusciter avec le Christ

Baptisés dans le Christ ressuscité

  1. Le baptême par immersion

« Baptême » est un mot grec qui veut dire « plonger ».

« Le Baptême, dont le signe originel et plénier est l’immersion, signifie efficacement la descente au tombeau du chrétien qui meurt au péché avec le Christ en vue d’une vie nouvelle :  » Nous avons été ensevelis avec le Christ par le Baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle  » (Romains 6, 4 ; cf. Colossiens 2, 12 ; Ephésiens 5, 26) »[1]

L’immersion donne donc le signe originel et plénier du baptême. C’était ainsi au début de l’Eglise. Philippe, pour baptiser l’eunuque, descend avec lui dans l’eau, cf. Actes 8,38-39.

Un rite très ancien.

« Le Baptême est accompli de la façon la plus significative par la triple immersion dans l’eau baptismale. Mais depuis l’antiquité il peut aussi être conféré en versant par trois fois l’eau sur la tête du candidat »[2].

La coutume de baptiser par immersion s’est sans doute perdue dans l’Eglise catholique quand elle est parvenue dans les régions froide de l’Europe et du Nord. Mais il serait bon de la retrouver dans nos églises, comme c’est déjà le cas à Saint Michel de Matoury et à Notre Dame de l’Assomption à Kourou. J’invite les paroisses à réfléchir à construire des baptistères pour cela.

  1. Pourquoi baptiser les petits enfants ?

La pratique du baptême des petits enfants est très ancienne. Le centurion Corneille reçut le baptême, lui et toute sa famille (cf. Actes 10,24.27.44.48). Paul a baptisé la famille de Stéphanas à Corinthe (1 Corinthiens 1,16) et celle de son geôlier à Philippe (Actes 16,33).

Tout sacrement suppose l’adhésion de celui qui le reçoit. La seule exception concerne le baptême. L’Eglise Catholique, les Eglises orthodoxes et d’autres églises baptisent les petits enfants, au vu de la foi de leurs parents. D’autres communautés ecclésiales refusent parce que les enfants n’ont pas choisi.

Il y a bien des choses que les enfants ne choisissent pas : leurs parents, leur nationalité de départ, leur langue maternelle, leur école… Cela ne les empêchera pas, plus tard, de changer de nationalité, de religion, de philosophie. Leur liberté n’est pas niée. Simplement les parents, avec raison, donnent à leurs enfants ce qu’ils ont de meilleur. Le baptême des petits enfants manifeste l’amour prévenant de Dieu !

[1] Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 628.

[2] Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 630.