Création de la Conférence ecclésiale amazonienne

La Conférence Ecclésiale de l’Amazonie est née lundi 29 juin après deux jours de délibérations. Le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) et le REPAM (Réseau ecclésial panamazonien) ont partagé les détails du projet de constitution de la nouvelle conférence ecclésiale.

La Conférence ecclésiale amazonienne est née le lundi 29 juin, «un signe très spécial que la naissance de cette Conférence Ecclésiale de l’Amazonie ait eu lieu en la fête de Saint Pierre et Saint Paul, comme un geste de leur vocation à affirmer l’identité de l’Eglise, de leur option prophétique et de leur vision missionnaire qui surgit comme un appel inévitable pour le temps présent», écrivent mgr Miguel Cabrejos Vidarte, président du CELAM et le cardinal Claudio Hummes, président du REPAM et de cette nouvelle conférence ecclésiale, dans un communiqué partagé à l’issue des délibérations.

Ce nouvel organe est un «Kairos plein d’espoir», un fruit direct du synode sur l’Amazonie, écrivent-ils, «en collaboration avec le magistère du Pape François, qui a accompagné de près tout ce processus». Le vote sur le nom, «la Conférence Ecclésiale de l’Amazonie», et sur son identité, sa composition et son mode général de fonctionnement ont été approuvés à l’unanimité par les membres votants.

Nouvelles voies pour l’Eglise et pour une écologie intégrale 

L’objectif de la Conférence ecclésiale de l’Amazonie : «ouvrir de nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie intégrale dans la région pan-amazonienne», et répondre aux menaces multiples qui planent sur l’Amérique latine, «comme la pandémie de coronavirus, et aux réalités de violence, d’exclusion et de mort contre le biome et les peuples qui l’habitent.»

Le cardinal Hummes, élu président, sera accompagné du péruvien mgr David Martinez de Aguirre qui prend le rôle de vice-président. Le comité exécutif aura à sa tête le bolivien mgr Eugenio Voter, pour représenter les Conférences épiscopales du territoire amazonien. Trois représentants des peuples originels ont également été désignés : Patricia Gualinga du peuple Kichwa-Sarayakú (Équateur) ; Sœur Laura Vicuña Pereira du peuple Kariri (Brésil) ; et Delio Siticonatzi du peuple Asháninka (Pérou).

Un long cheminement 

La naissance de la Conférence Ecclésiale Amazonienne se situe dans la tradition collégiale et synodale des Eglises d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) collabore avec les églises à l’évangélisation du continent depuis plus de 75 ans. Dès 1955, avec la première conférence des évêques d’Amérique latine à Rio de Janeiro, une figure régionale a commencé à se forger.

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