Ne vous laissez pas voler la joie !

Ne vous laissez pas voler la joie !

Voici venir les vacances !

L’année qui s’en va a été rude. Quelquefois déchirante. Raison de plus pour reprendre souffle et retrouver le chemin de l’espérance. Tout au long de l’Evangile, le Seigneur nous dit : « ne crains pas, n’aie pas peur ».

Il est humain de regarder ce qui ne va pas. Mais cela peut décourager, faire baisser les bras. Il est si facile de croire que les choses ne peuvent pas changer, qu’on n’y peut rien, qu’il faut se résigner !

Mais cela n’est pas chrétien !

Certes, il faut accepter de regarder le mal en face, ne pas se dérober, mais l’Evangile n’invite jamais au pessimisme, au fatalisme, au mécontentement ou à la récrimination ! Face au mal, il in vite d’abord à la conversion, pas à celle des autres, à la nôtre !

Chacun d’entre nous est une histoire sacrée, et chacun a un chemin propre pour se convertir : il est bon de respecter le mystère de l’autre !

Mais, nous, le peuple de Dieu en Guyane, ensemble nous sommes, nous aussi, appelés à nous convertir. L’histoire de notre Eglise est glorieuse ! Nos pères et nos mères dans la foi étaient de véritables amoureux de Jésus, et, au nom de leur foi, ils ont agi pour la Guyane, ils ont lutté contre l’esclavage, ils ont accueilli, formé, éduqué, soigné ils ont surmonté des pauvretés et des obstacles qui semblaient infranchissables ! Nous pouvons légitimement être fiers d’eux !

Il convient maintenant de poursuivre leur route ! Inventer pour aujourd’hui, oser, croire que nous le pouvons : être sûrs que Dieu nous fait confiance et nous donne son Esprit !

Oui, nous avons le droit de rêver d’être une Eglise de frères et de sœurs, capable de réunir, dans le respect des unes et des autres des hommes et des femmes d’âge, d’opinion, d’origine, de culture différents : La Guyane a besoin de ce témoignage. Oui, nous avons le droit de rêver d’être une Eglise de frères et de sœurs où chacun se veut responsable, prêt au partage de la prière, du temps, de l’argent, ou chacun, à sa place, se soucie du bien de tous : La Guyane a besoin de ce témoignage. Oui, nous avons le droit de rêver d’être une Eglise de frères et de sœurs, qui sachent se pardonner, se connaitre et s’aimer. De s’entraider. La Guyane a besoin de ce témoignage. Oui, nous avons le droit de rêver d’être une Eglise de frères et de sœurs généreux, au service des autres. Nous avons encore quelque chose à apporter à nos concitoyens !

Il est bon de rêver. C’est une bonne activité de vacances. Mais à la rentrée, il nous faudra sortir du rêve !  Ah, si nous pouvions ne pas en sortir totalement… Nous ne serons pas parfaits, c’est certain ! Notre vie est comme un pèlerinage, il nous faut avancer. Et si nous transformons, au moins un peu, notre rêve en réalité, je vous promets la joie !

M.Dubost