Mgr Alain RANSAY s’adresse au peuple de Dieu de la Guyane

Chers fidèles du diocèse de Guyane,

C’est la première fois que je m’adresse à vous à travers le journal numérique « Eglise en Guyane » comme évêque de Cayenne. En ce 6 février en effet, je deviens le 5e évêque en charge de notre diocèse après Alfred Marie, François Morvan, Louis Sankalé et Emmanuel Lafont -sans oublier, toutefois, le précieux apport de Mgr Dubost en tant qu’administrateur apostolique, à qui je tiens à rendre hommage au moment où il quitte notre diocèse.

Je suis conscient que la mission qui m’est confiée par le Seigneur à travers le Pape ne sera pas facile. Toutefois, en ce 5e dimanche ordinaire de l’année C, je ne viens pas vers vous pour annoncer de mauvaises nouvelles, au contraire, je viens vous apporter une Bonne Nouvelle : celle de la pêche miraculeuse. Pierre, Simon, Jacques et Jean ont peiné toute la nuit dans leur barque et ils sont revenus bredouilles, mais sur l’ordre de Jésus, ils ont jeté les filets et ils n’arrivaient pas à les ramener tellement ils étaient remplis de poissons.

Cette bonne nouvelle, je l’ai mise en image sur mon blason ; on y voit 3 morphos sur fond or signifiant la Guyane, une colombe sur fond rouge évoquant le Saint-Esprit ; on voit aussi sortant du bec un filet qui prend des poissons pour exprimer le fait que pêcher les âmes est avant tout l’œuvre de l’Esprit. Et la légende correspond à ma devise : « Ne crains pas, crois seulement ». Ce blason exprime donc cette Bonne Nouvelle qu’avec Dieu, rien n’est jamais perdu même si à vue humaine, il n’y a plus rien à espérer.

 

Et je crois que cette Bonne Nouvelle est pour nous… Je crois que nous allons faire des pêches miraculeuses en Guyane et que nos églises vont se remplir ; qu’une ferveur nouvelle va habiter le cœur de nombreux guyanais ; que de nombreux jeunes vont répondre à l’appel de Dieu, comme le prophète Isaïe, en disant : « Me voici, envoie-moi !» ; je crois que la Guyane sera un phare d’espérance pour l’Eglise toute entière. Car, en définitive, je crois que puisque nous sommes faibles, c’est alors que nous sommes forts. Rappelons-nous les paroles de St Paul dans 2 Cor 12, 9-10 :

 « ‘Ma grâce te suffit (dit le Seigneur), car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.

C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.

C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. »

Il faut ajouter, avant de terminer, que le Seigneur a besoin de nous, catholiques de Guyane, malgré nos limites, pour jeter les filets et opérer ses miracles de conversion, de guérison et de libération au bénéfice des personnes qui nous entourent. Alors, courage, ne craignons pas, car le Seigneur est avec nous, et jetons les filets sur toutes les zones habitées de la Guyane pour pêcher les âmes de façon miraculeuse de sortes qu’elles soient sauvées.

Je vous bénis, ainsi que vos familles et votre mission.

+ Alain Ransay, évêque de Cayenne