Connaître les secrets de Dieu c’est vivre !

« Les impies ne sont pas dans la vérité lorsqu’ils

raisonnent ainsi en eux-mêmes : ‘Attirons le

juste dans un piège, car il nous contrarie, il

  s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de

désobéir à la loi de Dieu »

Livre de la Sagesse 2,1.12-22.

La liturgie de l’Eglise nous fait peu à peu entrer dans le mystère de la passion de Jésus. Ce mystère de méchanceté humaine contre l’homme le plus doux, le plus humble, le meilleur de la terre est insondable. C’est le mystère du péché, c’est le mystère de notre péché. Car nous avons tous une part de responsabilité dans la mort de Jésus, et donc aussi dans la mort des martyrs de la foi !

Nous sommes tous responsables car tous, nous désobéissons à la loi de Dieu, nous sommes infidèles à notre éducation, et nous ne voulons pas entendre les reproches de Dieu et de Jésus. Et aujourd’hui encore, des justes sont attirés ainsi dans des pièges, par haine de la foi, ou bien par haine tout court, partout dans le monde. Nos quotidiens sont remplis de ces nouvelles.

Apparemment donc, le bien est vaincu par le mal, sur notre terre, trop souvent. Mais le livre de la Sagesse déjà nous indique que croire cela, c’est s’attacher seulement aux apparences. Le sage poursuit : « C’est ainsi que raisonnent ces gens- là,  mais ils s’égarent ; leur méchanceté les a rendus aveugles. Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu, ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée. »

Le message et le destin de Jésus donnent à cette affirmation toute sa vérité : en lui, la souffrance et la mort ne sont pas vainqueurs mais vaincus. « Il fallait que le Christ souffrit pour entrer dans sa gloire » (Luc 24,26). C’est dans cette espérance que nous sommes appelés à regarder la Passion du Seigneur.

Seigneur Jésus, tu nous as attirés au désert et maintenant tu nous invites à nous rapprocher de toi dans les derniers jours de ta vie à Jérusalem. Donne-nous une véritable contrition de nos fautes, de notre complicité dans ta mort à cause d’eux, et une espérance immense en Ta victoire et dans le Salut qu’elle nous procure.

† Emmanuel Lafont                                                                                                                     Evêque de la Guyane