Qui enverrais-Je ? Me voici, Seigneur !

« Il l’approcha de ma bouche et dit : ‘Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné.’ J’entendis alors la voix du Seigneur qui disait : ‘Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ?’ Et j’ai répondu : ‘Moi, je serai ton messager : envoie-moi.’  »

Isaïe 6,1-8.

 

Le récit de la « vocation » du prophète Isaïe constitue un des grands textes du premier Testament, et servit à écrire plusieurs pages du Nouveau. D’ailleurs, à chaque messe, nous chantons le fameux cantique révélé dans ce récit : « Saint, Saint, Saint, Dieu de l’Univers, le ciel et la terre sont remplis de ta gloire »

 

Toute rencontre avec Dieu suscite chez celui qui la reçoit un sentiment d’impureté, d’indignité. Isaïe le dit très bien, et Pierre le dit aussi, au moment de la pêche miraculeuse : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, je suis un homme pécheur » (Luc 5,8). La réponse de Dieu est toujours la même : « Ne crains pas ! » Ici, cette réponse se double de l’action de l’ange qui purifie les lèvres d’Isaïe.

 

Toute rencontre avec Dieu provoque un appel, un envoi ! Quand Dieu vient vers nous, il nous marque sa confiance en nous donnant, toujours, une mission ! Surtout, ne dis pas non ! Si Dieu t’appelle, c’est une immense confiance qu’il t’accorde et il sera toujours avec toi.

 

Merci, Seigneur Jésus, d’avoir appelé Isaïe comme prophète, après Elie, Elisée, Amos, Osée, et avant Jérémie, Ezéchiel et tous les autres. Merci d’avoir appelé Pierre, Paul, Jean, Marc, Matthieu, Luc et tous les autres jusqu’à Saint Jean XXIII, saint Jean-Paul II, le pape François… Tu ne cesses jamais d’envoyer tes messagers.

Tu m’appelles ? Enlève mon péché et purifie-moi. Me voici, envoie-moi.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane