Dieu apparaît à Ezéchiel

« Comme l’arc apparaît dans la nuée

Un jour de pluie, ainsi cette clarté

à l’entour : c’était l’aspect, la forme

de la gloire du Seigneur.
À cette vue, je tombai face contre terre.
»

Ezéchiel 1,2-6.26-28.

 

Le prophète Ezéchiel appartenait à la classe des prêtres du Temple d’Israël. Son père, Bouzy, était prêtre. A ce titre, il faisait partie de l’élite de son peuple. En 597 avant Jésus-Christ, le roi de Babylone, Nabuchodonosor, avait conquis le royaume de Juda. Il s’était emparé de Jérusalem, la capitale, et avait déporté jusqu’à Babylone l’élite du royaume, et Ezéchiel fit partie des exilés. Tandis que Jérémie restait à Jérusalem, Ezéchiel fut le témoin, depuis Babylone, des dernières années du Royaume de Juda, car en 587, Nabuchodonosor allait tout détruire, y-compris le Temple.

 

Ezéchiel est fasciné par la beauté de Babylone. Il découvre ses monuments, les statues, les fresques monumentales et les bas-reliefs dédiés aux dieux babyloniens. Il fera usage de ces images et de ses fresques, mais il ne croit pas aux divinités locales. Pour lui, tout cet art n’est qu’une pâle image, une évocation humaine de la grandeur du Dieu unique de son peuple.

 

Ainsi, son livre s’ouvre par une vision inaugurale, dans laquelle il est mis en présence de Dieu : A cette vue, que seules des images de la terre peuvent évoquer, il tombe face contre terre. Il sait que, dans l’univers, « tout parle de la Gloire de Dieu »,  c’est-à-dire de sa présence. Devant Dieu, l’être humain ne peut que s’incliner, se prosterner. Car nul ne peut voir Dieu ! cf. Exode 33,18-33.

 

Oui, Seigneur Jésus, la création tout entière manifeste la Gloire de Dieu ton Père et l’éclat de sa victoire. Tu es toi-même son visage et sa gloire. Je fléchis le genou devant toi et devant le Père, et je vous adore dans la puissance de l’Esprit Saint que vous avez répandu dans mon cœur : Hosanna au plus haut des cieux.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane