Nous sommes sauvés par la grâce de Dieu

« Frères, autrefois vous étiez des morts,

 à cause des fautes et des péchés dans

lesquels vous viviez, soumis au cours de

ce monde, soumis au prince du mal »

Ephésiens 2,1-10

Comme ces paroles de Paul sonnent juste aujourd’hui ! Nous nous disons chrétiens, ce qui veut dire que Dieu nous a délivrés des tendances égoïstes de notre chair. Cela veut dire que nous avons décidé de ne plus être soumis au cours de ce monde, soumis au prince du mal. Nous savons bien que nos forces humaines ne sont pas suffisantes, et c’est pourquoi nous avons recours à la prière et aux sacrements, particulièrement l’Eucharistie et la pénitence.

Mais voilà que le prince de ce monde n’abandonne jamais son projet. Il veut absolument nous détacher de Jésus. Et comme il est le père du mensonge, il veut nous faire croire que ce qui, aux yeux de Dieu, est mal, serait devenu bien, ou tout du moins inévitable.

Ces jours-ci, on veut nous faire croire – et beaucoup de chrétiens le croient – que l’Eglise doit s’adapter à la société moderne. Quoi ? A quoi dois-je m’adapter ? A la société moderne ou à la Parole de Dieu ? Si c’est la société qui est mon guide de pensée, alors je peux dire au revoir à mon caractère de chrétien, c’est-à-dire de disciple du Christ. Car je ne peux pas avoir deux maîtres à la fois. St Ignace d’Antioche, célébré le 17 octobre, écrivait aux chrétiens de Rome : « N’ayez pas Jésus-Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. »

Seigneur Jésus, tu es venu nous sauver des tendances égoïstes de notre chair, c’est-à-dire de tout ce qui n’est pas ordonné selon la loi de ton Père. Ça n’est pas que tu méprises le corps : tu as fait de notre corps, le Temple de l’Esprit Saint. C’est pour cette raison que tu nous demandes de le respecter comme quelque chose de sacré dont je ne peux pas faire n’importe quoi. Donne-moi la pureté et conduis-moi à la sainteté avec Marie, Joseph, tous les parents selon ton cœur et tous ceux qui se sont donnés pour le Royaume

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne