Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme…

« Qu’est-ce qui est plus facile ? De dire au paralysé : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire : ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’ ? »

 

Marc 2, 1-12

 

Nous sommes à peine au deuxième jour de l’activité publique de Jésus, selon saint Marc, et déjà, les signes miraculeux ne se comptent plus. Dans le même temps le bras de fer entre le Christ et les maîtres de la loi commence. Ils s’affrontent sur le sens des miracles de Jésus.

 

Pour le Christ, en effet, les guérisons et les expulsions de démons sont le signe d’une victoire spirituelle contre Satan, le prince de ce monde. Elles manifestent que Jésus est plus fort que le démon, et qu’avec lui, le Règne de Dieu arrive comme un transfert de pouvoir. Il triomphe du péché et défait le règne du démon.

 

Les autorités semblent au contraire se satisfaire de la situation présente. Certes le diable est actif, mais il ne porte pas atteinte à leur pouvoir et à la domination qu’ils exercent sur le peuple. Jésus au contraire apparait comme une menace pour eux. Les gens courent vers lui et il s’arroge un pouvoir proprement divin, celui de pardonner les péchés. Il se révèle comme la puissance de Dieu directement à l’œuvre. Que vont devenir les chefs du peuple ? Ils sont dépossédés de leur autorité.

 

Jésus n’est pas venu pour gérer une partie de l’être humain, mais sa totalité, corps et âme, et tous les défis qu’il rencontre : la maladie et le péché. La guérison physique du paralytique devient un signe d’une guérison plus profonde : purification du cœur, intérieure. Tout l’être se trouve régénéré, purifié, transformé !

 

Seigneur Jésus, dès le début de ta mission, tu n’as pas craint d’étonner ceux qui croyaient tout savoir de la religion. Le plus important pour toi n’était pas d’éviter les vagues, mais de manifester la délivrance des cœurs et des corps qui sont le signe de la venue du Règne de Dieu. Ne permets pas que la connaissance ancienne qui nous a été donnée sur la foi devienne comme un obstacle pour te découvrir à l’œuvre dans le vaste monde, bien au-delà des limites visibles de ton Eglise.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne