Qui n’est pas contre nous est avec nous

« Celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

Marc 9, 38-40.

 

Il est intéressant de constater que selon les circonstances, les paroles du Seigneur peuvent paraître contradictoires. Ainsi, en Luc 11, 23, on peut lire : « Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui n’amasse pas avec moi dissipe ». C’est dire qu’il est difficile et dangereux d’expliquer les paroles de Jésus – et plus largement les paroles de la Bible, en dehors de leur contexte proche et du contexte global de la Bible. Les Pères de l’Eglise disaient cela avec bonheur : « L’Ecriture s’explique par l’Ecriture ».

Dans le récit qui nous occupe aujourd’hui, la phrase de Jésus vient en réponse à un comportement des disciples. Jésus attire leur attention sur le fait que le bien doit être considéré pour lui-même, et en faveur de celui qui l’accomplit, indépendamment de son origine.

C’est donc une leçon de tolérance que Jésus nous adresse. L’œil du chrétien, du disciple du Christ doit être empathique, bon, exempt de suspicion à priori. Jésus n’aime pas que nous fassions des procès d’intention. Jésus est bon, et « tout est pur pour les purs ! »

 

Seigneur Jésus, l’Esprit qui t’unit à ton Père a été répandu sur la terre d’une manière extrêmement généreuse par le Père et par toi, le Fils Cet Esprit a la capacité de tourner vers toi des êtres qui t’ignorent profondément, mais dont l’union avec toi est scellée dans l’attention portée, par eux, aux motions courageuses et charitables de ton Esprit. Fasse Jésus que je reconnaisse toujours que ‘quiconque aime est né de Dieu et connait Dieu’ (cf. 1 Jean, 4, 7).

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne