j’étais étranger et vous m’avez accueilli

 « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous le n’avez pas fait »

 

Matthieu 25,31-46.

 

La grande fresque du « Jugement dernier » reste une des plus extraordinaires expressions du message unique du Christ, un message qui allie l’amour le plus universel possible, l’identification totale entre le messie et les pauvres et la justice extraordinaire de Dieu en faveur ce quiconque pratique la charité.

 

L’amour le plus universel possible parce qu’ici, l’entrée au Ciel ne dépend pas d’une conviction, d’une foi, qui permettrait aux uns d’être qualifiés tout en barrant la route des autres. Tout le monde a sa chance. Le critère est universel.

 

L’identification entre le messie et les pauvres, ensuite, car seul le Christ a jamais pu dire que ce que l’on fait à une personne, surtout  petite, c’est à lui qu’on le fait. Jamais un Dieu ne s’est fait aussi proche d’un être humain.

 

La justice de Dieu, enfin, qui jugera les êtres humains sur l’amour et sur rien d’autre. Notre comportement, et rien d’autre, nous conduira à la vie éternelle. En réalité, le juge, ça n’est pas Dieu, c’est nous-mêmes !

 

Seigneur, Tu es l’amour. Tu en es la source et tu en es le terme. Tu nous as créés par amour et pour l’amour. Cela seul compte, et nous serons surpris, au Ciel, de découvrir à quel point ton amour est salutaire et miséricordieux. Fais-moi un cœur semblable au tien, sans frontière aucune mais ouvert à tous.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne