C’est le Seigneur !

« Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener tellement il y avait de

Jean 21, 1-14.

Cette nouvelle apparition de Jésus aux Onze apôtres se situe en Galilée, sur le lac de Tibériade. J’y retrouve les mêmes caractéristiques que dans la scène du chapitre 20. Jésus prend l’initiative de la rencontre. Il n’est pas reconnu, sinon par un « signe », celui de la pêche miraculeuse. Et Jean, le bien aimé, sait « lire » avant les autres le signe, parce que son amour lui donne foi et confiance. Dans la foi il reconnait le Seigneur. Cependant, comme au tombeau, il respecte l’autorité de Pierre et le laisse prendre les devants.

Jésus est présent, aujourd’hui encore dans notre monde et dans notre Eglise. Il envoie de multiples signes de sa présence : la Parole, l’Eucharistie, la foi de ses témoins, les événements. Il nous revient de les « lire » avec les yeux de la foi, c’est-à-dire la confiance et l’amour. Dans l’Eglise, l’amour est le premier de tous les dons, de tous les charismes. Cependant, il a besoin aussi, du charisme de l’autorité. Pierre a besoin de Jean, et Jean a besoin de Pierre. Nous avons besoin les uns des autres pour vivre en Eglise.

Si cela était mieux vécu, il n’y aurait pas les petits drames quotidiens qui divisent l’Eglise. Oui, certains fidèles peuvent aimer le Christ d’une manière plus intense que certains ministres, évêque, prêtres ou diacres. Mais qu’ils prennent exemple sur Jean ! Que les ministres, de leur côté, ne soient pas jaloux de la sainteté de leurs fidèles, mais qu’ils y trouvent un soutien pour leur propre sanctification.

Seigneur, je te confie cette Eglise de Guyane. Tu as confié des dons différents à chacun de ses membres. Puissions-nous les mettre au service les uns des autres, dans une grande humilité et un respect profond de ton Eglise et de ses prêtres.

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne