Qui mange ma chair a la vie éternelle

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Et moi, je le ressusciterai au dernier jour »

 

Jean 6, 52-59.

 

Jésus achève son discours sur le pain de vie en manifestant une nouvelle manière d’être le pain de vie : ce Pain qui s’est fait chair en Lui, ce pain qui est Parole de Sagesse et de lumière pour nous, est devenu, le soir du Jeudi Saint, le Pain – corps sacramentel de Jésus, que nous mangeons que nous consommons, chaque fois que nous recevons la Communion. Geste étonnant, que Jésus nous demande de faire en mémoire de Lui, pour nous rappeler que son sacrifice, une fois pour toutes, nous a rendu justes devant Dieu.

 

L’annonce de Jésus est provocatrice au dernier degré, et l’on comprend bien que les Juifs se querellent en se demandant comment un homme peut donner sa chair à manger ! personne, à vrai dire, n’a pu comprendre ces paroles avant la fête de la Pâques au cours de laquelle Jésus est monté sur la croix comme l’Agneau Pascal, alors, l’ancien rite juif de la pâque devient notre Eucharistie : le pain non levé devient le Corps de Jésus, le vin de la fête devient le Sang de Jésus et les deux SONT l’Agneau Pascal qui enlève le péché du monde.

 

Nous sommes invités à ne pas mettre toute notre espérance dans les choses terrestre. Certes il faut manger, mais il ne faut pas vivre pour manger. Il suffit de manger pour vivre.

 

Quant à la nourriture de la vie éternelle, c’est le Corps et le Sang de Jésus que nous sommes conviés à chaque Eucharistie, chaque messe. Seule la foi peut nous permettre de donner notre confiance aux paroles de Jésus qui a dit : « ‘Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi’. Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : ‘Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.’ Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Et celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et de boire à cette coupe » (1 Corinthiens 11, 24-28).

Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. Tu m’invites à ta table chaque dimanche. Donne-moi le courage de venir à cette table. Le cas échéant, donne-moi le courage de changer ma vie pour pouvoir accéder à ce Repas sacré. Et donne à ton Eglise d’offrir ce repas à tous tes enfants, même aux petits, dès qu’ils savent distinguer le bien du mal et le Pain eucharistique de celui de leur maison.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne