Demeurez dans mon amour

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles  à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. »

 

Jean 15, 9-11.

 

Dans son ultime entretien avec ses disciples, avant sa mort, Jésus va au plus profond de son message. Cet amour qui vient de Dieu, qui est Dieu en lui-même, voilà à la fois l’offre du Christ et le commandement qu’il laisse à chacun.

 

Dieu est amour. Amour comme échange constant entre le Père et le Fils En Dieu, cet amour, c’est l’Esprit Saint, lien d’amour entre le Père et le Fils. Dieu famille, Dieu relations mutuelles d’une intimité indépassable, puis qu’ils sont à la fois trois – pour l’échange amoureux – et un, car leur nature est dans l’échange.

 

L’amour est la vie. Vivre, pour nous – créés à l’image de Dieu – c’est aimer et être aimés. Un amour qui est don de soi et non captation de l’autre. Un amour qui est libre, mais objet d’un commandement : « Si vous êtes fidèles à mes commandements » ! Ne pas aimer, c’est déchoir de notre dignité, de notre destin, de notre humanité ! Etre libre, c’est entrer dans ce projet d’amour de Dieu. Refuser d’y entrer, c’est nous mettre en rupture, abuser de notre liberté, et finalement, tomber dans l’esclavage de la haine et de l’isolement.

 

En ces semaines où l’Eglise se met en mesure d’accueillir à nouveau l’Esprit Saint, l’Esprit d’amour, nous n’avons pas trop de temps pour prendre la mesure, dans la prière, du commandement ultime de Jésus à ses disciples, c’est-à-dire à nous-mêmes.

 

Seigneur Jésus, béni sois-tu, toi qui as pris la peine de t’entretenir longuement, intensément, avec tes disciples. Fais grandir en moi le désir de recevoir de ton Esprit la force d’aimer, sans limites, dans une plus grande fidélité à tes commandements.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane