Le Défenseur que je vous enverrai

« Je vous dis la vérité, c’est votre intérêt que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous, mais si je pars, je vous l’enverrai. »

 

Jean 16, 5-11

 

Dans son dernier entretien avec ses disciples, Jésus prépare la suite et élargit le regard. Il sait que son départ est un moment de tristesse, parce que, dans la vie, personne n’aime les séparations. Nous sommes tellement liés les uns aux autres, nous faisons tellement partie les uns des autres, que toute séparation est un déchirement, une blessure. Nelson Mandela disait, à la mort de son ami Walter Sisulu : « Une partie de moi s’en est allée ».

 

Pourtant, il est des ruptures nécessaires dans la vie, pour quiconque veut grandir. Il faut sortir du sein maternel. Puis couper la relation enfantine, sortir de l’adolescence pour se repositionner, même face à ses parents, comme adulte face à des adultes. Il convient de quitter son père et sa mère afin de devenir une seule chair avec celui ou celle qu’on aime…

 

La rupture entre Jésus et ses disciples devait être bénéfique ! Elle était la condition d’une effusion de l’Esprit Saint (le Défenseur), et de l’accomplissement des apôtres comme missionnaires de la Bonne Nouvelle. Et si, sur le moment, les disciples ne pouvaient bien comprendre les paroles du Maître, ils sauraient, plus tard, se souvenir et rendre grâce.

 

Seigneur Jésus, tu sais mieux que nous ce qui nous est bon, et tu fais en sorte que les épreuves, les difficultés et les humiliations nous rendent plus forts, si nous apprenons, en toute chose, à nous faire plus souples dans l’obéissance à l’Esprit Saint. Vraiment, tu permets et tu conduis tout ce qui survient dans nos vies pour notre sanctification et pour ta gloire, loué sois-tu !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane