Nul n’est prophète en son pays

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur »

Luc 4,16-30.

 

Nous allons maintenant, pendant les dernières semaines de l’année, lire l’Evangile selon saint Luc. Aujourd’hui, la liturgie de l’Eglise nous fait méditer la première apparition publique de Jésus selon saint Luc : la scène se déroule dans la synagogue de Nazara, où Jésus a été élevé. Cette scène nous donne en quelques lignes tous les éléments que l’Evangile va nous faire découvrir peu à peu :

 

  • La personnalité de Jésus : il a été consacré par Dieu et oint de l’onction de l’Esprit Saint
  • La mission de Jésus : guérir, réconforter, pardonner, libérer, une bonne nouvelle pour tous les malheureux
  • Le destin de Jésus : il ne sera pas accueilli par tous les siens, qui chercheront à le faire mourir. Mais ils ne pourront pas la garder dans la mort : cf. le V 30 ; « il allait son chemin » une annonce voilée de sa Résurrection.

 

Qu’il nous suffise aujourd’hui de comprendre en quoi l’Evangile de Jésus est une « bonne nouvelle » ! Il vient réconforter tous ceux qui en ont besoin, libérer les gens de toutes leurs chaines physiques, affectives, spirituelles. Il vient nous délivrer de nos péchés.

 

Pour Luc, plus que pour les autres, l’Evangile, c’est vraiment la tendresse de Dieu au chevet d’une humanité malade. C’est pour cela que le pape François compare l’Eglise à un « hôpital de campagne », envahi de la compassion immense du Christ pour tous les souffrants de la terre. Avec lui, apprenons à les aimer et à les soulager. C’est ainsi qu’avec eux nous parviendrons dans son Royaume.

 

Seigneur Jésus, tu es venu « annoncer une année de grâce de la part du Seigneur », et c’est dire à quel point tu souhaites nous réjouir par ta présence. Je sais que tu souhaites aussi notre conversion, et qu’après avoir reçu ton pardon, nous décidions vraiment de nous éloigner du péché. Sans toi, nous n’en avons pas la force, viens au secours de notre faiblesse.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane