Comme le serpent élevé au dessus de terre…

« Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé »

 

Jean 3, 13-17

 

En ce jour où l’Eglise célèbre l’exaltation de la Sainte Croix, la Parole nous parle de l’amour qui sauve ! La Sainte Croix a été retrouvée par sainte Hélène la mère de l’empereur romain Constantin. En pèlerinage à Jérusalem, elle a découvert plusieurs croix. On retrouva sur le Mont Calvaire trois croix, dont la vraie croix du Christ. Celle-ci fut reconnue par la guérison miraculeuse instantanée d’une malade à son contact.

 

Car la croix nous présente, un amour totalement offert. La puissance du Christ en croix réside précisément dans le refus définitif de s’imposer par la force. Au contraire, Jésus meurt sous les coups de la force aveugle de la haine mais c’est lui le vainqueur. Son amour si vulnérable impose un silence définitif au mal, à la haine et à la mort.

 

Dieu a tant aimé le monde…

Le Christ s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort la croix…

L’obéissance a eu raison de toutes les rébellions

L’instrument de mort est devenu source de vie

La mort d’un seul esclave à délivré tous les esclaves.

 

Jésus fait référence à un épisode étonnant de l’histoire de la marche des Hébreux dans le désert, avec le thème du serpent d’airain. Il y avait des pratiques magiques dans le monde de la Bible. Mais dans le récit du livre des Nombres auquel Jésus fait allusion, ce qui sauve notre texte de la magie au sens strict, c’est que Dieu en personne demande de fabriquer le serpent. L’homme ne vole donc pas à Dieu son pouvoir de guérir.

 

« Le signe de la croix ne doit pas être un geste de routine, mais un « oui » visible et public à l’amour du Christ mort pour nous et qui est ressuscité, au Dieu qui dans l’humilité et la faiblesse de son amour est le Tout-puissant », affirme le pape Benoît XVI.

 

Seigneur Jésus, à bien des égards, ton amour pour moi me dépasse, mais lui seul détruit en moi toute ténèbre et me rend la paix du cœur. Permets qu’aux pieds de ta croix je puise en toi la force d’aimer à ta manière, de me donner selon ton exemple, et de devenir, par ta grâce, passeur de vie et d’espérance.

 

† Emmanuel Lafont

Évêque de Cayenne