Jeune homme, lève-toi !

« En la voyant, Jésus fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : ‘ne pleure pas. » 

 

Luc 7, 11-17

 

Voici un autre épisode propre à l’Evangile de Luc. Ce n’est pas fréquent, mais aujourd’hui, c’est Jésus qui prend l’initiative de l’action. Personne ne lui a rien demandé ! Il croise une foule qui transportait un mort, et c’était le fils unique d’une veuve. Jésus est « saisi de pitié », de verbe grec si fort qui signifie graphiquement que Jésus est pris aux entrailles par la détresse de cette pauvre femme.

 

Elle ne le connait sans doute pas. En tout cas, elle ne le reconnait pas. Elle n’était pas partie à sa recherche, comme d’autres ; elle est aveuglée par ses larmes. Elle ne sait d’ailleurs même pas qu’un mort puisse revenir à la vie !

 

Mais Jésus sait, lui. Il et le maitre de la vie. Il est surtout, au plus haut point, un homme de cœur, un homme de Dieu. « Dieu, dit le proverbe, c’est quand tu es bon ». Alors, de tout son amour et de toute sa puissance, il va au-devant de la détresse et d’un mot il change toute sa vie : « Ne pleure pas… Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »

 

Seigneur Jésus, tu ne m’as pas donné le pouvoir de ressusciter, ni même de guérir tous ceux que je rencontre et qui vivent dans la souffrance ou la douleur. Mais tu m’as fait un cœur semblable au tien. Apprends-moi ton regard sur les gens ! Qu’avec toi, je sois touché par eux, par leur présence, par ce qu’ils vivent, par leurs fardeaux, et que, moi près d’eux, en ton Nom, tu les soulages.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne