« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue. Je vous le dis : Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion »

 

Luc 15, 1-10.

 

Au cœur du livre de Luc nous trouvons le sommet de la révélation de Dieu par Jésus. Quand le Christ se laisse rejoindre par les pécheurs, les publicains, les parias de la société et qu’il mange avec eux, il révèle un Dieu qui n’est pas le juge récompensant les justes et punissant les pécheurs. C’est un Dieu qui n’épargne aucune peine pour venir chercher le pécheur, à la fin de lui donner le pardon et le salut.

 

Dieu cherche l’être humain ! Cette expression de St Jean-Paul II mérite que je m’y arrête et que je la comprenne avec mon cœur. Dieu cherche l’être humain, non pas pour le juger, mais pour le sauver. Dieu cherche l’être humain non pas parce qu’il est juste, mais pour le rendre juste ! Non pas parce qu’il est saint, mais pour le rendre saint.

 

Contemplant l’attitude de Jésus, les pharisiens et les docteurs de la loi récriminent contre lui. Leur comportement est à la fois triste et bienfaiteur.

 

Il est triste, car voilà : des gens qui cherchent à être justes devant Dieu, par leur propres forces, si l’on peut dire, n’y arrivent pas ! Ils deviennent incapables de comprendre la miséricorde infinie de Dieu ! Quelle tristesse de voir le cœur durci de ceux qui ont opté pour Dieu, mais le réduisent à leur hauteur au lieu de se hisser à sa hauteur à lui, Dieu.

 

Mais leur comportement est bienfaiteur en ce sens qu’il permet à Jésus de nous offrir les trois paraboles de la miséricorde, les cent brebis, les dix pièces d’argent, les deux fils, trois images pour contempler encore et encore comment Dieu s’y prend pour venir nous chercher

 

Ne permets jamais, Seigneur, que mon cœur ne se durcisse devant l’infini de ta miséricorde. Ne permets pas qu’il se ferme devant l’un quelconque de ces enfants pour lesquels tu as permis que ton Fils devienne chair de notre chair. Au contraire, fais-moi vivre chaque jour de cette joie qu’il y a dans le ciel pour un seul qui se convertit à ton amour !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Guyane