« Il y a dès maintenant beaucoup d’anti- 

christs. Ils sont sortis de chez nous

 mais ils n’étaient pas des nôtres ;

 sinon ils seraient restés avec nous »

1 Jean 2,18-21

 

Le texte choisi pour le dernier jour de l’année est difficile. Les premiers chrétiens avaient très certainement le sentiment qu’ils appartenaient aux dernières générations et les événements qui les entouraient les confortaient dans ce sentiment : guerres, persécutions et aussi divisions entre eux.

 

L’apôtre fait ici allusion à des chrétiens qui ont quitté la communauté : ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres… s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Nous sommes ici plongés dans ce mystère de mal et d’iniquité qui nous marque tellement, au sein de nos sociétés, de nos familles, et même de notre Eglise. Alors que nous sommes faits pour nous aimer, il nous arrive, trop souvent, de nous positionner en termes d’oppositions, d’envie, de rejets et de divisions.

 

La division a toujours existé, dans l’Eglise. Elle existe dans toutes les églises, dans toutes les religions, dans toutes les sociétés et dans beaucoup de familles. Elle n’existe ni partout, ni tout le temps. Une communauté paroissiale peut être très unie, une famille également, une nation aussi. C’est le mystère du péché, ce mal que nous ne voudrions pas commettre et qui s’insinue dans nos vies. C’est précisément la raison pour laquelle Dieu a décidé de venir à notre rencontre : pour nous délivrer de tout cela, pour nous pardonner et nous offrir un avenir.

 

Avec Dieu, nous refusons de nous décourager. Nous mettons en Lui notre confiance et nous savons que l’avenir dépend en partie de notre bonne volonté et de notre décision de nous convertir nous-mêmes à sa Parole et au chemin de vie qu’Il nous trace.

 

Au terme de cette année, Seigneur Jésus, nous mettons à tes pieds tout ce qui nous a marqué pendant l’année : le bien, les souffrances et le mal. Ne nous tiens pas rigueur de nos faiblesses, conduis-nous, par ton amour, vers l’unité. Viens en aide à ceux qui nous quittent et garde-les dans ton amour, tu sauras bien nous réunir en toi.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane