« De même qu’une mère console son 

enfant, moi-même je vous consolerai,

dans Jérusalem vous serez consolés »

Isaïe 66,10-14.

En ce jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes, l’Eglise a choisi ce beau texte du livre d’Isaïe qui nous présente la face maternelle de Dieu ! Car si Dieu n’est ni un homme ni une femme mais un pur esprit, nous parlons de lui avec des mots humains. Nous disons qu’il est Père parce qu’il est à l’origine de tout, de l’univers visible et invisible. Mais il est aussi Mère, parce que sa tendresse pour nous est le modèle de toute maternité. Le Catéchisme de l’Eglise catholique, s’appuie entre autres sur le prophète Isaïe pour affirmer qu’en Dieu, la Paternité est maternelle ! (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, 239).

Marie, par sa maternité, nous offre une belle icône de celle de Dieu. Mère du Christ, elle ne s’est jamais éloignée de lui, ni corporellement ni spirituellement : de la crèche au calvaire, elle a tout vécu, gardant dans son cœur tous ces événements et les méditant. Sa maternité, image de celle de Dieu, s’est rendue visible à Cana lorsque, première entre tous, elle a ressenti l’embarras du maître de la noce : Ils n’ont plus de vin. Elle l’a vécu au calvaire, lorsqu’elle a été confiée à Jean, lequel en retour, lui a été ainsi désigné : Mère, voici ton fils !

Nous sommes invités, à travers la tendresse de Notre Dame, à reconnaitre celle de Dieu qui s’exprime par elle d’une manière unique. Nous sommes invités à rendre grâce pour un tel amour. Nous sommes invités à répandre, autour de nous, sans limites, cet amour reçu. Nous n’emporterons au Ciel que l’amour que nous aurons donné.

Seigneur Jésus, nous te rendons grâce pour le choix par lequel ton Père a fait de Marie ta mère infiniment douce. Et nous te rendons grâce de nous l’avoir donnée,  à nous aussi, pour une mère très aimante. Nous ne pouvons compter tous les signes de sa présence dans la vie de l’Eglise et dans la vie des croyants. Par elle et avec elle, nous te disons : Merci !

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane