« Sous le seuil de la Maison, de 

l’eau jaillissait vers l’orient,

puisque la façade de la Maison

était du côté de l’orient. L’eau
descendait de dessous le côté droit »

Ezéchiel 47,1-9.12

Les derniers chapitres du livre d’Ezéchiel décrivent en images le retour des exilés de Babylone et la refondation d’un peuple saint sur une terre sainte. Ils disent l’espérance de ceux qui ont vécu à Babylone pendant près de 50 ans et qui aspirent à reconstruire leur pays et le Temple du Seigneur. Ezéchiel donne forme à leur espérance.

L’important n’est pas le Temple – appelé ici « la Maison » – mais Celui qui y demeure et dont la sainteté rejaillit sur le peuple tout entier. Dieu de la Vie, l’image de l’eau, qui donne la vie, le représente aisément. L’eau qui sort au sud de l’autel nous rappelle que notre vie vient de Dieu, qu’elle lui est destinée, et qu’elle ne peut s’accomplir définitivement qu’en Lui.

Jésus reprend l’image de l’eau tout au long de son ministère ; baptisé dans l’eau lui-même, il possède en lui la puissance de guérison de l’eau (cf. Jean 5,1-16) et déclare offrir « l’eau vive » à la Samaritaine (cf. Jean 4). Mort sur la croix, de son cœur transpercé coulent l’eau et le sang : ils annoncent la naissance de l’Eglise et la création des sacrements du baptême et de l’Eucharistie. En Jésus, la vision d’Ezéchiel trouve son accomplissement définitif.

Seigneur Jésus, nous avons soif de cette Eau vive dont tu as le secret. Ne permets pas que nous cherchions à nous désaltérer ailleurs qu’en toi, en ta Parole et dans tes Sacrements.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane