Mes pensées ne sont pas vos pensées.

PREMIERE LECTURE

VINGT-CINQUIEME DIMANCHE DU TEMPS DE L’EGLISE – A

Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté..

 

« Que le méchant abandonne son chemin,

et l’homme pervers, ses pensées ! Qu’il

revienne vers le Seigneur qui aura pitié de

lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon »

Isaïe 55,6-9.

La parabole des invités de la dernière heure défie toutes les logiques humaines économiques et sociales. Aux souffrances des chômeurs, Jésus répond par une attention soutenue, qui ne tient compte ni de son intérêt financier, ni du regard des autres. Il regarde chacun selon ses besoins. En méditant cette parabole, on comprend mieux la dernière phrase du texte d’Isaïe : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées » (Isaïe 55,8-9).

Dans ce contexte, que peut vouloir dire « Cherchez le Seigneur… Invoquez-le… Que le méchant abandonne son chemin… » ? Cet appel à la conversion invite à entrer dans les chemins et les pensées de Dieu, à nous détourner de nos chemins et de nos pensées. Il nous demande de sortir de nos logiques commerciales, de concurrence, de recherche d’un bonheur personnel qui ne tiendrait pas compte des besoins de ceux qui nous entourent… Il veut que nous mettions en avant le bien-être de nos enfants, de nos malades et des gens fragilisés de notre société.

Il nous invite, au fond à vivre les œuvres de miséricorde matérielle que je rappelle ici :

Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelle :

donner à manger aux affamés,
donner à boire à ceux qui ont soif,
vêtir ceux qui sont nus,
accueillir les étrangers,
assister les malades,
visiter les prisonniers,
ensevelir les morts.

Sauvegarder la maison commune

Et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelle :

conseiller ceux qui sont dans le doute,
enseigner les ignorants,
avertir les pécheurs,
consoler les affligés,
pardonner les offenses,
supporter patiemment les personnes ennuyeuses,
prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Sauvegarder la maison commune

Vous aurez remarqué que le pape François a ajouté deux miséricordes, une spirituelle et une corporelle, et c’est la même : la sauvegarde de la maison commune ! (Cf. son Message pour la journée de la Création, le 1er septembre 2016).  Car c’est une œuvre à la fois spirituelle et corporelle. On pourrait d’ailleurs en dire autant de beaucoup d’autres œuvres de miséricorde, puisque « tout est lié ».

Bref, trouver notre bonheur à chercher les chemins de Dieu, c’est trouver le chemin du service de l’autre… c’est avoir l’œil bon, comme celui de Dieu. Paul, dans sa lettre aux Philippiens, ne dit pas autre chose : « pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir » (Philippiens 1,24-25).

Seigneur Jésus, ce monde n’a pas besoin que nous lui ressemblions. Il a besoin que nous te ressemblions et que nous entrions dans tes pensées, dans ta miséricorde, dans ton souci des plus loin et des plus démunis. Donne-moi un cœur qui te ressemble.