Quand on punit l’insolent, l’étourdi devient sage

PREMIERE LECTURE

MARDI, 25ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGLISE – 2

« Accomplir la justice et le droit, cela plaît

au Seigneur plus que le sacrifice. Regarder
de haut, se rengorger : ainsi brillent les

méchants, mais ce n’est que péché. »

Proverbes 21,1-6.10-13.

La tension entre le rite et l’œuvre de justice est présente partout dans la Bible. Ne nous leurrons pas, le rite, quel qu’il soit, ne vaut que dans la mesure où la vie est elle-même marquée par la justice et le droit, l’amour et la miséricorde. Nous retrouvons cette tension à tous les âges de la vie des croyants, aussi bien avant qu’après Jésus.

Le Christ lui-même est un modèle. Entièrement donné à la prière, continuelle, avec son Père, il était aussi l’icône parfaite de la justice et de l’amour, de la tendresse et du pardon. Respectueux des pauvres, des petits, des étrangers, il ne pouvait pas souffrir de regarder les gens de haut. Toute sa vie, son « incarnation », c’est-à-dire sa venue dans la chair, manifeste un désir de se mettre à notre hauteur, et à la hauteur du plus petit d’entre nous. Le contraire, dit le livre des proverbes, n’est que péché.

Cela ne veut pas dire que la Bible rejette le rite et le sacrifice. Jésus, libre vis-à-vis des rites, était cependant soumis en tout, mais soumettait tout à l’amour. À quoi sert donc le rite ? À apprendre l’obéissance, et à recevoir le Dieu le courage de l’amour et du don. Hors de cela, il n’a aucun sens !

Seigneur Jésus, tu as repris mot pour mot ce que les Proverbes nous enseignent : « C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » Fais que ma prière me donne de jour en jour un désir plus grand de t’imiter dans ta miséricorde pour tous.