En tout cela Job ne commit aucun péché

 

PREMIERE LECTURE

LUNDI, 26ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGLISE – 2

« Puis il dit : ‘Nu je suis sorti du ventre de

ma mère, nu j’y retournerai. Le Seigneur

avait donné, le Seigneur a repris :

Que le nom du Seigneur soit béni !’ »

Job 1,6-22

Le début du livre de Job met en scène un débat entre Dieu et Satan à propos de Job. Selon le diable, la foi de Job est intéressée : il croit parce qu’il vit bien et que ses affaires prospèrent. Dieu autorise alors le démon à dépouiller Job de ses biens, sans toucher à son corps. Et voici donc la réponse de Job : « Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : que le Nom du Seigneur soit béni » (1,21).

Nous avons ainsi, au début de cette histoire, une belle profession de foi. La suite montrera qu’elle ne résout pas tout, mais cela ne veut pas dire qu’elle soit inutile ou fausse. J’en retire la leçon première.

La foi de Job part de cette conviction : tout ce qu’il possède vient de Dieu. La richesse matérielle, la famille, les enfants, tout, pour lui, est à considérer comme don de Dieu. Cela ne veut pas dire qu’il soit totalement étranger à son bonheur. La richesse est aussi le résultat de son labeur et de ses talents, peut-être même en partie de l’héritage reçu de ses parents. Ses enfants sont bien sortis de son flanc et au travers de l’amour échangé avec son épouse. Néanmoins, ils sont aussi là parce que Dieu les a voulus.

Cette leçon est essentielle, même si elle appelle davantage de réflexion. Nous avons reçu tout ce que nous avons. Reconnaitre cela, reconnaître Dieu à l’origine de nos vies et de toutes nos richesses, c’est nous placer dans une vérité profondément salutaire et pacifiante. Cela nous insère dans une dynamique de la gratitude dont les bienfaits pour notre cœur sont insondables.

La deuxième leçon concerne le comportement de Dieu : selon notre récit, il autorise le Satan, l’Adversaire à agir sur les biens, puis sur la santé de Job. Évidemment nous sommes dans un récit merveilleux et non dans le cœur de l’intimité de Dieu et de sa cour ! Aussi bien le début du livre (1,1 – 13) que la fin (42,7-47), deux textes en prose, nous parlent à la manière humaine d’une réalité que nous ignorons. Il n’y a certes aucun dialogue entre Dieu et Satan. Ceci est une mise en scène pour manifester la gloire de Dieu, la fierté du croyant, la fausseté d’un catéchisme qui attribue toute maladie à un péché, et la justice finale de Dieu qui sauve le juste de tout, n’en déplaise à Satan !

MAIS JOB N’EXPLIQUE PAS LA SOUFFRANCE. ELLE DEMEURE UN MYSTERE

Me savoir aimé de ton Père, choyé et débiteur de tout ce que je peux posséder, n’est-ce pas pour moi le plus beau cadeau que tu me fais, Seigneur Jésus ? Comme l’enfant grandit dans la confiance, lorsqu’il vit entre son père et sa mère, se sachant en tout dépendant d’un amour évidemment protecteur, ainsi tu me fais comprendre que tout ce qui m’arrive ne peut que contribuer à mon salut éternel. Béni sois-tu !