Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ?

PREMIERE LECTURE

27ème DIMANCHE DU TEMPS DE L’EGLISE – A

 

« Mon ami avait une vigne sur un coteau

plantureux. Il en retourna la terre…

 Il en attendait de beaux raisins,

mais elle en donna de mauvais. »

Isaïe 5,1-7.

La vigne est une des grandes richesses de la Terre promise ! Noé est célèbre pour sa fabrication du vin (Genèse 9,20-21). Quand Moïse a envoyé des éclaireurs en Canaan, ils sont revenus avec du raisin (Cf.  Nombres 12,17-24). La mère de famille est symbolisée, par le Psaume 127 (128),3, comme une vigne. Malheur au roi Achab qui voulut retirer sa vigne à Naboth (1 Rois 21,1-16, cf. 1 Samuel 8,14ss).

La parabole de la vigne d’Isaïe présente le peuple de Dieu comme une vigne, choyée par le Seigneur. Elle est constituée de nombreuses familles, parents, enfants, grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines… quelle belle vigne que la famille, créée par le Seigneur. Il y a mis tout son amour. Cette allégorie du prophète reprend toute l’histoire d’Israël et de Juda sous une forme symbolique et imagée. Une expression de la tendresse de dieu.

Cette vigne, Dieu en effet en a pris soin : il l’a plantée sur un coteau plantureux. Il lui a donné une clôture, une tour de garde, il l’a ainsi protégée, entre autres par sa loi de fraternité, mais aussi par l’institution du mariage, ce sacrement qui met la famille dans le cœur de Dieu et Dieu au cœur de l’engagement des époux ! Vraiment, Dieu a tout fait pour que la vigne – famille prospère dont il attend de bons fruits.

Hélas, trop souvent les fruits n’ont pas été à la hauteur de l’espérance du Seigneur ! Car la Loi de Dieu, sans cesse rappelée par les prophètes, a été rejetée par ceux qui voulaient la vigne pour eux-mêmes, sans référence à Dieu. Il n’en a récolté que du verjus. La plainte de Dieu est pathétique : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisin… » (Isaïe 5,4).

Chacun de nous est partie de cette vigne du Seigneur ! il m’a donné la vie, son souffle, son image, la beauté de mon corps et de toute la nature : « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis… » (Psaume 138 [139], 13-14).

QU’AI-JE FAIT, SEIGNEUR, DE TOUT CE QUE TU M’AS DONNE ?

Seigneur Jésus, donne à nos familles une conscience claire de la beauté du mariage, cette tour de garde qui protège les époux et leur offre de vivre sans cesse dans la tendresse de ton Père, et fais que le pardon, l’écoute de ta parole et l’entraide soient de vrais remèdes aux difficultés d’un amour vrai, à l’image de celui du Père !