Je ne cesse de rendre grâce

PREMIERE LECTURE

SAMEDI, 28ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGLISE – 2

« C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur Jésus, et de votre amour pour tous les fidèles, je ne cesse pas de rendre grâce, quand je fais mémoire de vous dans mes prières »

Ephésiens 1,15-23.

  1. L’Apôtre Paul sait remercier ses fidèles pour leur foi et leur attachement à Jésus-Christ ! Sa prière pour son peuple est d’abord une prière d’action de grâce (Éphésiens 1,15-16). Bien, sûr, il devra aussi les former, les admonester même parfois, voir les remettre sur le droit chemin, mais il commence toujours par les remercier et remercier Dieu à leur propos. C’est délibéré, chez lui !

Ainsi Paul nous invite à toujours regarder la personne dans son ensemble, en mettant en valeur le positif. En cela, il imite le Christ. Jésus, en effet, approche toujours les personnes de manière positive. Il regarde la Samaritaine et lui demande le service qu’elle peut rendre : « donne-moi à boire » (Jean 4,7). Il regarde Zachée et lui demande de l’accueillir : « il faut que j’aille demeurer chez toi. » (Luc 19,5) ; il accueille la prostituée et se laisse embrasser les pieds (cf. Luc 7,37-38).

Personne n’est sans talent ! L’Esprit saint en a distribué à tous. Le 20 octobre, l’Eglise fête sainte Marie-Bertille, une jeune paysanne italienne. Tout le monde la croit peu intelligente. On l’empêche d’entrer au couvent. Finalement, les Sœurs de sainte Dorothée de Vicenza finissent par l’accueillir. Elles découvriront en Marie-Bertille une brillante infirmière. Les gens, même hostiles à la foi, reconnaissent qu’une « présence l’habite et dirige ses actes ». Un mal secret la ronge et elle monte au ciel à 34 ans, au cours d’une opération. Merci aux religieuses qui avaient su voir le trésor d’amour qu’elle portait à Jésus et aux malades.

  1. De l’action de grâce, Paul passe à l’intercession (Éphésiens 1,17-19). Puissent ses frères et sœurs d’Éphèse recevoir un Esprit de sagesse (1,17) la Lumière de Dieu dans leurs yeux (1,18) pour qu’ils découvrent l’Espérance que l’appel de Dieu leur ouvre et l’incomparable puissance qu’Il déploie pour eux, mise en œuvre dans le Christ… (1,19-20). Qu’est-ce qu’un Apôtre peut désirer de mieux pour ses fidèles ? Que c’est beau, un Apôtre qui intercède pour eux !

EST-CE QUE MOI, PASTEUR EVEQUE ET PRÊTRE, PÈRE ET MERE DE FAMILLE, JE DESIRE VRAIMENT CELA POUR CEUX QUE J’AIME, POUR LES ENFANTS QUE DIEU M’A CONFIE ?

  1. Et de l’intercession, Paul en revient à la contemplation de l’œuvre du Père en Christ ! (1,20-23) : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi», écrivait-il aux Galates (Galates 2,20). Il fait une magnifique profession de foi : Notre Credo est déjà en germe, ici, « Il l’a ressuscité d’entre els morts… il l’a fait assoir dans les cieux. Il l’a établi au-dessus de tout être céleste… il a tout mis sous ses pieds… il a fait de lui la tête de l’Église… » Je suis tout ému de la profondeur de la connaissance de Paul, intime, sur le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Il nous trace le chemin de toute prière, qui part de Dieu dans la louange, s’épanche dans l’intercession filiale confiante avant de revenir à la méditation profonde du mystère de l’Amour paternel venu nous toucher et nous sauver par le Fils et dans l’Esprit.

Seigneur Jésus, donne-moi, comme à Paul, ton regard de bonté, de reconnaissance et d’action de grâce dans toutes mes relations, fais-moi voir ce qui est beau dans toutes les personnes que tu me fais rencontrer, et d’abord en celles et ceux avec qui tu me demandes de vivre et d’agir pour le Royaume !