Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix

PREMIERE LECTURE

MARDI, 29ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGLISE – 2 

« Des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;

 il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.

Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen,

 il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix »

Lettre aux Ephésiens 2,12-22.

La grande vision de Paul est inscrite ici : il considère l’Eglise dans son ensemble, répandue dans le monde entier, comme le peuple nouveau qui rassemble tous les êtres humains, fait tomber le mur de la haine qui sépare les gens les uns des autres. Tel est le projet du Christ : il voulait rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en lui un seul Homme nouveau.

C’est le plan de Dieu : certes il nous a créés différents par la couleur, la culture, les conceptions du monde, les langues etc. mais ce n’est pas une diversité d’exclusion : c’est l’unité dans la grande variété des talents et des choix. C’est ce que l’auteur de la lettre appelle Le Mystère, ce qui n’avait pas été révélé jusque-là : « A partir des deux, le juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ephésiens 2,14).

Je médite sur ce plan d’amour alors que je viens d’échanger avec un jeune amérindien du Haut Maroni ; que me dit-il ? Que dans son village, les gens n’arrivent plus à se parler parce qu’il y a des Evangélistes et des Catholiques. Je sais, car je connais les catholiques, que cette division, là-haut, n’est pas de leur fait. Mais comme cela me fait souffrir. Si la religion chrétienne apporte la division parmi les Amérindiens, comment puis-je être heureux ?

Je sais que le Christ nous a prévenu, lui qui connait le cœur de l’homme, il nous a bien dit qu’à cause de lui il y aurait des divisions au sein même des familles, entre la mère et la fille, entre le fils et le père… (cf. Luc 12,49-53). Mais que jamais, jamais, la division ne soit de notre faute !

Seigneur, donne-nous un cœur rempli du désir d’unité avec tous, de pardon et de bienveillance, avec ceux qui nous insultent et nous persécutent à cause de toi, qui disent du mal de notre Eglise et nous salissent. Que tout serve à notre propre conversion, heureux de pouvoir dire comme toi : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.