Annoncer au monde l’insondable richesse du Christ

PREMIERE LECTURE

MERCREDI, 29ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGLISE – 2

« Ce mystère, c’est que toutes les nations

sont associés au même héritage, au

même corps, au partage de la même

promesse, dans le Christ Jésus »

Ephésiens 3,2-12

Le chapitre 3 utilise par cinq fois en quelques lignes le mot qui est le centre de l’enseignement de cette lettre. Il avait été évoqué dans l’hymne du chapitre 1 verset 9 : le mystère ! Mystère ne veut pas dire inexplicable. Ici, il signifie une réalité qui n’avait jamais été dite ni expliquée auparavant (« Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, Éphésiens 3,5), une réalité, une vérité que l’apôtre a reçue directement, par révélation de Dieu. Voilà « la grâce que Dieu m’a donnée pour vous » (Éphésiens 3,2).

L’écrivain nous donne à regarder dans toute sa dimension l’extraordinaire élargissement opérée par le Christ : il ne s’agit plus, comme partout à l’époque, d’une religion liée à un peuple, un État ou une culture : il s’agit d’une offre faite à tous, absolument tous les êtres humains ! Nous n’aurons jamais fini de comprendre l’immensité d’un amour qui veut embrasser sans aucune exclusive ! Nous n’aurons jamais fini de comprendre à quel point nous sommes privilégiés d’être initiés à un tel mystère, que dis-je, invités à y entrer, à en devenir les partenaires et les acteurs.

Aujourd’hui encore le pape François doit mettre l’accent, si difficile même pour des chrétiens, sur le caractère universel de la fraternité (cf. son Encyclique Tous frères, publiée le 4 octobre dernier). Par ce mystère nous ne pouvons plus rester côte à côte : « Toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus » (Éphésiens 3,6). Nous ne pouvons pas demeurer à côté les uns des autres, associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse » (Éphésiens 3,6).

La confiance que Jésus place en chacun de nous est tout à fait unique. Tout se passe « Dans le Christ Jésus » (cf. Éphésiens 3,6.11.21). Paul nous dévoile sa propre situation d’avorton, de plus petit de tous les fidèles, nous rappelle qu’il est lui, le premier, sujet de la grâce que Dieu [lui] a accordée par l’énergie de sa puissance » (Éphésiens 3,7).

Ainsi, Paul fait un double mouvement : il s’attribue la révélation faite à lui personnellement de ce Mystère, mais il nous dit aussi qu’il s’agit là d’une grâce totalement gratuite, qu’il n’a pas reçue de lui-même mais par cette grâce. L’auteur de la lettre nous appelle à reconnaitre qu’il en est de même pour nous ! Nous sommes les derniers, les petits. Nous n’avons pas mérité de croire. Cela nous a été offert gratuitement, par pur grâce, par pur amour. J’ai besoin de toujours me rappeler cela afin de demeurer proche de tous !

Seigneur Jésus, ta promesse, ton œuvre dépasse tout ce que l’être humain peut imaginer de plus grand ! C’est divin, tout simplement. Et merci, oh oui ! Merci de m’associer ainsi, si petitement, à cet immense projet ; Je suis si souvent étonné de voir ta grâce à l’œuvre chez les autres… Ne me laisse jamais perdre cette capacité de voir ton salut à l’œuvre chez mes frères et sœurs.