L’immigré, la veuve et l’orphelin

PREMIERE LECTURE

30Ème DIMANCHE DU TEMPS DE L’EGLISE – A

« Tu n’exploiteras pas l’immigré…

Vous n’accablerez pas le veuve et

l’orphelin… tu n’agiras pas envers

le pauvre comme un usurier, tu

ne lui imposeras pas d’intérêt »

Exode 22,20-26.

En prélude de l’Evangile de ce dimanche, l’Eglise nous remet devant les yeux les mots du livre de l’Exode, repris souvent ensuite dans le Lévitique et dans le Deutéronome sur la charité réclamée du peuple de Dieu : une charité très pratique, nécessaire pour celles et ceux qui n’ont aucun moyen de survivre : l’immigré, la veuve et l’orphelin.

Nous nous trouvons devant le développement, par Moïse, des Dix Commandements (Exode 20,1-17). Il reçoit de Dieu toute une série de règles : Exode 20,22 – 23,19. Ce sont autant d’applications pratiques de ce que Jésus appellera « Le grand Commandement » (Matthieu 22,34-40). Ainsi l’Écriture ne se paie pas de mots. La main doit être tendue, toujours, vers celle ou celui qui se présente à nous dans le dénuement. Elle n’est pas seulement charitable, elle doit être juste. L’usure est proscrite. Elle lèse la vie du pauvre. Sous prétexte de l’aider, elle l’enferme davantage encore dans la dette et la détresse. La charité ne tient pas lieu de justice. Elle l’exige, même si elle va plus loin, car la justice, parfois, peut être dure, insuffisamment humaine en tout cas.

Jésus fait de ces commandements le sommet de la Loi, avec celui d’aimer Dieu ! Il ne peut donc pas s’agir d’une option, facultative : pour Jésus, elle résume et assume, elle accomplit et donne sa force à tout le reste de la Loi ! A tel point qu’il en reprendra le thème lors de l’allégorie du Jugement dernier, dans le chapitre 25 de l’Evangile selon saint Matthieu : Jean de la Croix l’exprime bien : « nous serons jugés sur l’amour… » l’amour concret, universel, sans limites…

PROCUREZ-VOUS LA DERNIERE LETTRE ENCYCIQUE DU PAPE FRANCOIS SUR LA FRATERNITE UNIVERSELLE. C’EST L’ADAPTATION, AUJOURD’HUI, DE CE MESSAGE DIVIN §

TU EXCLUES UN SEUL HOMME, TU N’ES PLUS LE FRERE UNIVERSEL A L’IMAGE DE JESUS

Seigneur Jésus, tu donnes à la Loi une force étonnante dans sa simplicité et sa concision : tu nous demandes de nous faire le prochain de celle et de celui qui ont besoin de notre main, de notre amitié, de notre tendresse. Sois toi-même, en nous, cette tendresse ! Le monde en a besoin