Seigneur, rends moi toujours plus attentif à la souffrance de l’autre

PREMIÈRE LECTURE
5ÈME DIMANCHE DU TEMPS DE L’ÉGLISE – B

« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Depuis des mois je n’y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. »

Job 7,1-4.6-7

Le regard de Job sur la vie est sans complaisance et rejoint, sans aucun doute, celui de beaucoup de monde, aujourd’hui encore, particulièrement, mais pas seulement, en raison de la pandémie. Quand je ferme les yeux et que je pense à ceux qui m’appellent et pour lesquels je ne peux rien… Sans aller jusqu’aux EPHAD, la Birmanie, la Russie, le Venezuela, Haïti… La vie est difficile, les solutions apparaissent lointaines sinon inexistantes, la souffrance est quotidienne. Elle peut être physique, psychique, affective… nous vivons bien dans un monde à la fois magnifique et tragique, marqué de joies profondes et de souffrances indicibles. Que puis-je faire ?

NE MANQUEZ PAS LE VERSET 5…

La réponse définitive n’est autre que dans le Christ. Nous le voyons, dans l’évangile de ce jour. Il est là, au milieu de cette humanité ; il ne la fuit pas, il vient à sa rencontre ! Il n’est pas là pour lui, il est là pour nous. Cela, déjà, est un soulagement profond. Nous ne sommes déjà plus seuls, face à nos problèmes et à nos difficultés. Il nous invite à lui faire davantage confiance, à avoir une foi véritable, et aussi à pratiquer quotidiennement la charité…

Que le cri de Job soit si profond et si dense dans notre Bible me dit quelque chose d’extrêmement fort. Dieu à fait de ces cris SA PAROLE ! Ce n’est pas seulement Job qui parle, c’est Dieu qui me parle, à travers Job. C’est Dieu qui écoute, qui se laisse toucher par le cri de Job, c’est Dieu qui comprend le désespoir et les cauchemars de son ami Job. Quel mystère !

Bien plus, en Jésus, il va prendre cette souffrance sur ses propres épaules. Il ne l’écarte pas, il la transforme en offrande. Quelle leçon.

SEIGNEUR, RENDS-MOI TOUJOURS PLUS ATTENTIF A LA SOUFFRANCE DE L’AUTRE

SEIGNEUR, QUE MES PETITES SOUFFRANCES SE JOIGNENT À CELLE DE JESUS

Seigneur Jésus, tu connais nos blessures et nos faiblesses, tu connais la souffrance des hommes et tu es venu nous soulager. Accueille-nous auprès de toi, étends sur nous ta main de tendresse, et dirige aussi la nôtre pour que nous soyons, les uns pour les autres, des témoins de ta puissance de guérison et de pardon.

Mgr Emmanuel Lafont