Puissé-je, en cette année 2021, contribuer à protéger la nature et les enfants de Dieu !

Première lecture
Lundi, 5ème semaine du temps de l’Église – 1
« Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au- dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon. »
Genèse 1,1-19.
La liturgie de l’Eglise nous offre, en cette cinquième semaine du « Temps de l’Eglise » de contempler les premières pages de la Bible. Et voici qu’aujourd’hui nous méditons sur les quatre premiers jours du premier récit de la création. Nous verrons demain le récit des trois jours suivants, selon l’image employée par l’auteur qui résume ainsi la création comme une œuvre accomplie, emplissant une semaine et laissant aussi pour Dieu et pour nous, le temps du repos !
Le récit de création du chapitre premier est construit sur deux temps bien distinct : l’œuvre de « séparation » (1,1-10) et l’œuvre d’« ornementation » (1,11-31). Séparation d’abord, car en ces trios premiers jours, Dieu sépare les ténèbres et la lumière (1,2-4), les « eaux d’en haut » et les « eaux d’en bas » (1,5-8) et enfin la terre et les eaux (1,9-10). Ornementation ensuite car à partir du 3ème jour, Dieu « orne la terre avec les plantes (1,11-13, les luminaires (soleil et lune) et les étoiles – on se demande comment, le premier jour, la lumière a pu exister ! – (1,14-19, cf. 1,3).
Ce récit est une œuvre de sagesse. Il ne s’agit pas, pour l’auteur, de décrire comment cela s’est passé, mais de donner un récit empli d’observations sur l’univers que nous habitons. L’auteur, bien avant la science, possède un regard intelligent, qui a saisi la gradualité des choses et des êtres : ce qui est matière pure (eau, ciel, terre) et ce qui est vivant, du plus simple (règne végétal) au plus achevé (règne humain) en passant par le règne animal aquatique, aérien et terrestre.
Je retiens trois leçons majeures de ce poème, d’abord le fait que tout est bon ! (1,4.10.12.18). Il n’y a ni combat, ni malice, comme dans d’autres récits semblables de Mésopotamie ou de la mythologie grecque. Deuxièmement, en effet, tout est l’œuvre d’un Dieu unique. Il agit seul, avec intelligence et grande sagesse en effet. Enfin, il ne crée pas à partir de quoi que ce soit. Il créée par sa Parole, qui est efficace : « Dieu dit : ‘Que la lumière soit.’ Et la lumière fut » (1,3). Une parole et chaque chose advient ! Rien ne préexiste à Dieu. Avec sa création naissent la matière, le temps et l’espace. Tel est l’enseignement fondamental de ce « récit » de sagesse.
Je me mets à genoux, je contemple la nature magnifique, la variété des plantes et des animaux, la puissance de l’eau, du vent et du soleil, et je chante
Par les cieux devant toi, splendeur et majesté,
Par l’infiniment grand, l’infiniment petit,
Et par le firmament, ton manteau étoilé,
Et par frère soleil, je crier:
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau,
Dieu vivant, Dieu très haut,
Tu es le Dieu d’amour.
Mon Dieu, tu es grand, tu es beau,
Dieu vivant, Dieu très haut,
Puissé-je, en cette année 2021, contribuer à protéger la nature et les enfants de Dieu !
Mgr Emmanuel Lafont