Jésus, tu es la clé des Ecritures et toutes les Ecritures parlent de toi

En la fête des saints apôtres Jacques et Philippe, Paul nous offre le plus ancien texte écrit du Nouveau Testament à propos de la Résurrection de Jésus. 20 ans à peine après sa mort, cette lettre porte le témoignage de l’annonce fondamentale que les apôtres ont colporté sur la terre entière.

Ce que Paul écrit ici, il l’a reçu. C’est la « tradition sacrée » qui prend son origine au matin de Pâques. Philippe et Jacques font partie des Douze (cf. Marc 3,13-19 ; Matthieu 10,1-4 ; Luc 6,14-16). Paul note spécifiquement l’apparition de Jésus à ces Douze (1 Corinthiens 15,5).

Ce que Paul écrit ici, c’est la foi de l’Eglise qui, 20 ans après la mort du Christ a déjà réfléchi sur le sens de sa mort et de sa Résurrection en termes de théologie : deux fois il est souligné que toute est arrivé en conformité avec ce que Dieu avait révélé au peuple de l’Alliance : « conformément aux Écritures » (1 Corinthiens 15,3 et 4). Nous sommes devant un acte de foi, le nôtre et celui de 2000 ans d’histoire : le Christ est le Sauveur : par sa mort nous sommes libérés du péché. Par sa Résurrection, nous recevons la promesse de la vie éternelle.

Ce que Paul écrit ici, c’est le témoignage des apôtres : ils ont vu le Christ vivant, car il est « apparu » (15,5.6.7.8). Il s’est rendu visible à leurs yeux et ils ont cru. Le témoignage des apôtres, en paroles mais d’abord par le témoignage de leur transformation intérieure, est le roc sur lequel se fonde notre foi. Leur vie, leur ministère, et leur apostolat sont le signe de la présence en eux et dans le monde du Christ vivant. Paul ne s’y trompe pas.

Conformément aux Écritures, c’est dire que depuis 20 ans, et à l’exemple de Jésus (cf. Luc 24,27 et45), les Apôtres ont eu le loisir de relire dans les Écritures tout ce qui permettait de comprendre Jésus, son message et son destin pour le salut des hommes. Je pense particulièrement par exemple à l’histoire de Joseph (Genèse 37,1 – 45,28) et au poème du Serviteur en Isaïe 52,13 – 53,12). Je pense aussi, pour fameux « troisième jour » à Osée 6,1-2).

JÉSUS, TU ES LA CLÉ DES ÉCRITURES ET TOUTES LES ÉCRITURES PARLENT DE TOI

Seigneur Jésus, tu t’es montré vivant aux apôtres et en tout dernier lieu à saint Paul, l’avorton… et sur ces apôtres tu as fondé ton Eglise. Nous te bénissons et nous te glorifions d’avoir ainsi affermi ceux que tu avais choisis, et aujourd’hui où nous faisons spécialement mémoire de Philippe et de Jacques, nous osons te redire avec l’un : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit » (cf. Jean 14,8) et selon l’autre : « que notre foi fleurisse en œuvre de charité (cf. Jacques, 2,14-17).