“Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu.”

L’eau avec laquelle Jean baptise ne purifie que superficiellement. L’eau ne s’attaque qu’aux impuretés qui se logent dans l’épiderme. Comment, en effet, l’eau du Jourdain pourrait-elle purifier le cœur ? Seul le feu d’amour de l’Esprit peut brûler toutes les scories de notre cœur. Et c’est précisément ce baptême là que donne Jésus. C’est le bain de l’Esprit-Saint qui fait croître ce qu’il y a de bon en nous et qui élimine ce qui est mauvais.

Le baptême de Jean est avant tout le symbole d’une volonté de changement moral. Lorsque le baptisé disparaît au-dessous de la surface de l’eau, il signifie sa volonté de mourir au péché et quand il émerge cela traduit son désir de vivre une existence nouvelle conforme aux commandements divins. Mais le baptême que donne le Christ est puissance purificatrice et don de l’Esprit. Ce dernier donne le pouvoir de changer de vie, de vivre notre exode qui va de notre vie actuelle marquée par le péché au Royaume de Dieu en traversant les épreuves et les difficultés de la vie. Le premier baptême est épidermique et symbolique, le second est intérieur et puissant. L’un condamne les actes mauvais, l’autre enlève les racines de ceux-ci. L’un est volonté d’une nouvelle naissance à une vie morale, l’autre est naissance d’En-Haut. L’un est humain, l’autre divin.

Jean le Baptiste nous invite à préparer les chemins du Seigneur, à aplanir la route qui mène à nos cœurs. Comment ? Il est question d’un bain de feu… il s’agit bien de purification… Mais comment activer le feu de notre baptême qui couve sous la cendre ? Il faut que quelqu’un souffle dessus. Qui va souffler sur nous le vent de l’Esprit ? C’est Jésus !

Ô Jésus, réactive le feu de notre baptême. Purifie-nous pour que nous puissions accueillir ta parole.

+ Mgr Alain Ransay, évêque de la Guyane