“Chers frères et sœurs de Guyane, nous traversons des temps difficiles”

  1. Ces temps sont difficiles pour nous-mêmes

Il nous est difficile de nous arrêter, de prendre le temps du silence, de la prière… du temps pour nous et pour Dieu. Or sans ces temps de ressourcement, nous vivons à côté de nous-mêmes sans être vraiment nous-mêmes. De fait, sans Dieu et sans vie intérieure, la personne humaine est comme une roue désaxée qui tourne mal, voire pas du tout.

  1. Les temps sont difficiles pour nos familles

Elles sont de moins en moins unies. Ce monde bruyant et hyper-connecté ne favorise pas la rencontre. On n’a plus le temps pour se réunir en famille et transmettre la culture de ceux qui nous ont précédés ; on est soit devant la télé, soit chacun sur son portable à se distraire ou à discuter avec des étrangers… Finalement, quoique vivant dans la même maison, nous devenons les uns pour les autres des étrangers… Même les couples ne prennent plus le temps de se parler chaque semaine pour faire le point, le père et la mère ne prennent plus le temps de discuter séparément avec chacun de leurs enfants.

  1. Les temps sont difficiles dans notre Guyane

Nous sommes effarés d’apprendre les faits divers concernant des assassinats, des braquages, de la violence dans nos établissements scolaires….

  1. Les temps sont difficiles pour le monde

Les guerres entre nations comme en Ukraine ou en Arménie ou guerre civiles comme dans bien des pays montrent que l’expérience du passé et des 2 guerres mondiales avec leurs dizaines de millions de morts n’a servi à rien.

Par ailleurs les idéologies libertariennes poussent le monde vers une culture de mort (avortement, euthanasie et suicide assisté) et vers un libertinage assumé.

Dans tout cela, il manque quelque chose ou plutôt quelqu’un.

Celui que le Prophète Isaïe appelle le Prince de la Paix ; le Christ Jésus. C’est lui qui nous permet de faire la paix avec nous-mêmes, dans nos familles, dans nos collèges et lycées, dans notre Guyane et dans le monde. C’est lui notre unité ; unité intérieure, familiale et mondiale.

Chers frères et sœurs, que cette nouvelle année ne se bâtisse pas sans lui. Le moment est venu de revenir à une prière assidue. Jésus nous invite à prier sans cesse ; par la prière nous pouvons empêcher bien des tsunamis familiaux et sociaux et même les catastrophes naturelles car rien n’est impossible à Dieu. Oui en 2023, nous sommes invités à revenir à la lecture assidue de la Bible à la pratique de la messe et du sacrement de pardon pour nourrir nos âmes et les purifier.

Chers frères et sœurs, mettons Dieu au cœur de cette année 2023 pour quelle soit belle, joyeuse et paisible, pour que nous gouttions d’avantage la paix en nous-même, dans nos familles dans notre société guyanaise et dans le monde entier.

Bonne et Sainte année 2023 !!!

+ Mgr Alain Ransay, évêque de la Guyane