Angélus: «Le bien grandit toujours de manière humble»

Lors de la prière de l’angélus du dimanche 13 juin, le Saint-Père a invité les fidèles à cultiver leur bonté sans se laisser décourager, car de la plus petite des graines naîtra toujours, grâce à la force divine, des fruits. C’est ainsi que nous sortirons de la pandémie, a rappelé François, avec patience et constance.

Les paraboles du jour nous enseignent que Jésus est présent en toutes choses, tous les jours, a commencé François, il «observe la réalité et, à travers de petites images quotidiennes, ouvre des fenêtres sur le mystère de Dieu et sur les affaires humaines». Ainsi, ce que nous poursuivons parfois avec «distraction et fatigue» est également habité par la présence cachée de Dieu.

Jésus compare le Royaume de Dieu «à la graine de moutarde, c’est-à-dire à la plus petite graine qui existe. Pourtant, jetée en terre, elle grandit jusqu’à devenir le plus grand arbre» (cf. Mc 4, 31-32), «C’est ce que fait Dieu», a expliqué le Souverain Pontife, «Parfois, le bruit du monde, ainsi que les nombreuses activités qui remplissent nos journées, nous empêchent de nous arrêter et de voir comment le Seigneur conduit l’histoire. Pourtant – l’Évangile nous l’assure – Dieu est à l’œuvre, comme une petite graine bonne, qui germe silencieusement et lentement. Et, petit à petit, elle devient un arbre luxuriant, qui donne vie et fraîcheur à tous.»

Reconstruire le monde avec patience et constance

Alors même si la semence peut sembler petite, «tout ce qui est bon, appartient à Dieu et donc, humblement, porte lentement du fruit. Le bien, rappelons-le, grandit toujours de manière humble, cachée, souvent invisible.» Par cette parabole a continué François, Jésus veut nous donner confiance, car «dans de nombreuses situations de la vie, en effet, il peut arriver que nous nous découragions, parce que nous voyons la faiblesse du bien par rapport à la force apparente du mal. Et nous pouvons nous laisser paralyser par la méfiance lorsque nous réalisons que nous avons fait des efforts, mais que les résultats ne viennent pas et que les choses ne semblent jamais changer.»

L’Évangile nous demande donc de porter un nouveau regard sur nous-mêmes et sur la réalité, «il nous demande d’avoir des yeux plus grands, qui savent voir au-delà, surtout au-delà des apparences», «C’est notre confiance, c’est ce qui nous donne la force d’avancer chaque jour avec patience, en semant le bien qui portera du fruit». Une attitude ô combien importante pour sortir de la pandémie, a rappelé François, il faut «reconstruire et recommencer, avec patience et constance».

Même dans l’Église, «les mauvaises herbes de la méfiance peuvent prendre racine, surtout lorsque nous sommes témoins de la crise de la foi», a repris le Pape, mais il ne faut pas oublier que les résultats des semailles ne dépendent pas de nos propres capacités mais «de l’action de Dieu. C’est à nous de semer, avec amour, engagement et patience. Mais la force de la graine est divine.», «Avec Dieu, même dans les sols les plus secs, il y a toujours l’espoir de nouvelles pousses.», a conclu le Souverain pontife.

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