Fête patronale de la chapelle Gildo et Daudi de Santi Passi

Une célébration en l’honneur de Gildo et Daudi, Patrons de la chapelle de Santi passi, située sur le CD-8 à Mana, a clos trois journées exceptionnelles, du vendredi 20 octobre au dimanche 22 octobre 2023.

Le premier jour, ou plutôt le premier soir, vendredi 20 octobre, a débuté à 19 heures avec une soirée de louanges, suivie du chapelet, clôturée par un moment de convivialité.

Le samedi soir a été marqué par l’adoration du Saint-Sacrement, le partage des récits des vies de Gildo et Daudi, et un rassemblement convivial autour d’un pot de l’amitié, qui a suivi ces moments spirituels.

Le point d’orgue de cet événement a été la messe spéciale, en l’honneur de Gildo et Daudi, les patrons de la chapelle de Santi Passi. Cette cérémonie religieuse solennelle a été présidée et concélébrée par les Pères Frantz et Michaël.

À l’issue de la messe, les participants se sont réunis pour partager un repas chaleureux, un « chodyè kontré », symbolisant l’unité et la communauté lors de cet événement mémorable.

QUI ETAIENT DAUDI OKELO ET JILDO IRWA?

Martyrs catéchistes en Ouganda

En 1917, Daudi Okelo -né en 1902 – et Gildo Irwa- né en 1906- se portent volontaires pour devenir catéchistes à Paimol après le décès du catéchiste du village. Malgré les avertissements sur le trajet dangereux et les conflits dans la région, ils partent entre novembre et décembre 1917, après leur année de probation.

Gildo devient secrétaire du vice-chef Ogal à Paimol et aide Daudi à enseigner le catéchisme aux jeunes, gagnant leur affection par sa disponibilité et son exemple positif.

Les troubles dans la région, dûs aux hostilités envers la nouvelle religion prêchée par Daudi et Gildo, augmentent en octobre 1918. Malgré des menaces de mort, Daudi et Gildo restent fermes dans leur mission, affirmant leur innocence.

Malheureusement le week-end du 18-20 octobre, cinq hommes ont attaqué Daudi et Gildo à Paimol. Malgré les suppliques, Daudi a été tué, transpercé d’une lance pour avoir refusé d’arrêter le catéchisme. Gildo, en larmes, pour avoir également refusé, subit le même sort pour être ensuite frappé au visage à coups de couteau. Ils avaient entre douze et seize ans. Ce lieu, Paimol, est désormais appelé “Wi-Polo” ou “au Paradis” en leur mémoire. 

Marie Anna