Courage, j’ai vaincu le monde

« L’heure vient – et même elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté et vous me  evlaisserez seul ; pourtant je ne suis pas seul, puisque mon Père est avec moi et je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix… »

 

Jean 16, 29-33

 

Jésus n’a de cesse, dans son dernier entretien, de préparer les disciples aux heures les plus sombres de leur vie et de la sienne. Il le fait, conscient qu’ils ne pourront pas ne pas flancher. La détresse, la déception seront trop fortes. Ils ne seront pas seulement séparés de lui, ils seront dispersés, ils ne seront plus ensemble pour s’épauler entrer eux !

 

Jésus, lui, n’est jamais seul. Pas dans l’Evangile de Jean. Nous sommes loin du cri de détresse de Jésus en Marc 15, 34). Le Jésus de Jean domine totalement sa vie et sa passion. Il vit dans une union ininterrompue avec son Père du Ciel. Nous sommes devant le mystère insondable de celui qui est à la fois totalement homme et totalement Dieu, sans que l’un et l’autre ne soient confondus ou absorbés.

 

Mais si Jésus dit ces choses à ces disciples, c’est pour prévenir la suite ! Je vous ai dit tout cela pour que vous trouviez en moi la paix. Jésus porte totalement le souci des siens. Leur bien-être passe entièrement avant le sien. Bien plutôt, il trouve son bien-être à le procurer aux autres. C’est l’amour dans sa forme la plus pure. Nous en sommes les bénéficiaires, irrémédiablement.

 

Merci, Seigneur Jésus, pour la manière dont tu te soucies de nous, toujours et en tout temps. Tu ne veux pas, certes, jouer celui qui retire toute difficulté, toute détresse, toute maladie. Tu sais bien qu’elles font partie, à leur manière, de notre chemin de sanctification et de purification. Mais justement, tu ne cesses jamais de nous rappeler qu’en toutes circonstances, tu es là, au milieu de nous, prêt à nous tendre la main comme tu le fis à Pierre, au moment où il coulait. Béni sois-tu !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne