Le prophète Elie surgit comme un feu

« En ces jours-là, le prophète Elie surgit comme 

un feu, sa parole brûlait comme une torche.

il fit venir la famine sur Israël, et, dans

son ardeur, les réduisit à un petit nombre »

Siracide 48,1-4.9-11

 

Le livre du Siracide, dans ses derniers chapitres, rassemble la mémoire des grands hommes d’Israël. Parmi eux, il ne manque pas de glorifier Elie, le premier des grands prophètes des temps royaux après Nathan, dont la Bible dit qu’il ne mourut pas mais fut emporté au ciel, et dont la tradition postérieure disait qu’il reviendrait pour annoncer l’arrivée du messie de Dieu.

 

Il n’est pas étonnant, dès lors, que la tradition chrétienne ait pensé que Jean-Baptiste était « Elie qui devait revenir » (cf. Matthieu 11,14 ; 17,10-13), selon la remarque de Jésus en réponse à ses disciples. Ainsi, une fois encore, nous percevons à quel point le Nouveau Testament est riche de tout l’Ancien, et combien l’Ancien développe toute sa saveur dans le nouveau. Comme le disait Augustin : Le nouveau était caché dans l’Ancien, et l’Ancien devient clair dans le Nouveau ».

 

Nous n’en finirons jamais de découvrir combien Dieu a été sage de préparer son peuple à travers de multiples expériences, de nombreux prophètes, d’innombrables sages, pour que, petit à petit, se prépare la révélation totale de Jésus.

 

Seigneur, aide-moi, au long des années, à goûter la saveur de ta Parole dont les multiples trésors ne peuvent être découverts en une fois. Comme tu es bon d’avoir parlé aux hommes, dans leurs langues, leurs traditions et leur histoire, afin de préparer l’enseignement définitif de ton Christ. Aide-moi à aimer les Ecritures !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane