«Tu as fait grandir l’allégresse : ils se

réjouissent devant toi, comme on se

réjouit en faisant la moisson, comme

on exulte au partage du butin »

Isaïe 8,23 – 9,3.

Pour le prophète, la caractéristique de Dieu, c’est de donner la joie ! Etre loin du Seigneur, c’est mourir, c’est être défait par les ennemis, c’est faire partie de vaincus. Etre proche du Seigneur, voir

 le Seigneur entrer dans la vie de son peuple et dans la vie de ses fidèles, c’est se trouver rempli d’allégresse et de joie. C’est se trouver en un temps de moisson, de récolte, d’accomplissement, c’est se trouver vainqueur !

Jésus est bien le messie attendu, et annoncé par Isaïe, car son message est une bonne nouvelle ! Il accueille, il se rend proche, il guérit, il expulse les esprits mauvais, et, finalement, il appelle ceux qu’il choisit à le suivre… on comprend bien alors les deux appels du pape François à l’ensemble des catholiques, dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, La joie de l’Evangile :

  1. « J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler a
  2. ujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. »

 

  1. Quand l’Église appelle à l’engagement évangélisateur, elle ne fait rien d’autre que d’indiquer aux chrétiens le vrai dynamisme de la réalisation personnelle : « Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est cela finalement la mission ».

Seigneur Jésus, Seigneur de la joie, fais-moi plus proche de toi, et fais de moi un missionnaire joyeux de la joie de l’Evangile !

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane