«Toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron et lui dirent :
‘Nous sommes du même sang que toi ! Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi, tu dirigeais les mouvements de l’armée d’Israël, et le Seigneur t’a dit : ‘Tu seras le pasteur d’Israël mon peuple, tu seras le chef d’Israël.’’
 »

2ème livre de Samuel 5,1-7.10.

Ici se raconte un des tournants majeurs de la vie du peuple de Dieu. Pour la première fois de leur histoire, les 12 tribus d’Israël vont être unies dans une même nation, régie par un pouvoir central, celui du roi David. En effet, le roi Saül n’avait été roi que sur les tribus du Nord. A sa mort, son fils Ishbaal devint roi et David fut en même temps intronisé roi des tribus du Sud. Il installa son trône à Hébron. Mais Ishbaal était incapable de régner. Il fut assassiné peu après son intronisation. C’est à ce moment-là que les chefs des tribus du Nord viennent à Hébron, et demandent à David d’être leur roi.

Ainsi se réalise la promesse de Dieu : « Tu seras le pasteur d’Israël. Car on appelait les tribus du Nord « Tribus d’Israël », tandis que les tribus du Sud s’appelaient « Tribus de Juda ». David devint le roi « des tribus d’Israël et de Juda », des douze tribus. Il forma ce que nous appelons le « Royaume uni ». L’unité politique du peuple était réalisée. Elle le rendait plus fort, sous un seul chef, une seule administration, une seule armée. Cette unité permettrait, à terme, de vaincre l’ennemi mortel philistin qui menaçait son existence.

Dans les livres de Samuel, Dieu ne cesse de conduire l’histoire, mais il ne le fait plus directement. Ce sont les hommes, prophètes et roi, chefs de tribus et autres responsables qui sont les acteurs de premier plan. Néanmoins, tout est également compris comme déroulant le plan de Dieu. Ce dernier produit la paix lorsqu’il est respecté, et la guerre quand il ne l’est pas. Nous entrons dans une nouvelle étape de l’histoire sainte. La responsabilité humaine est toujours engagée. Elle produit le bon lorsqu’elle correspond à l’éthique divine.

Dieu n’impose rien ; il a offert sa parole, sa loi. Notre tâche est de nous y conformer, pour notre propre bonheur : « J’ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie pour que tu vives, et ta race aussi après toi. Tu aimeras le SEIGNEUR ton Dieu, tu écouteras sa voix, tu t’attacheras à lui. » (Deutéronome 30,19-20)

Seigneur Jésus, fais-moi aujourd’hui choisir la vie : que je t’aime, que j’écoute ta voix et que je m’attache à toi !

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane