David danse devant l’Arche d’Alliance
« Quand les porteurs de l’arche eurent
avancé de six pas, David offrit en sacrifice
un bœuf et un veau gras. Vêtu d’un
pagne de lin, il dansait devant le Seigneur,
en tournoyant de toutes ses forces. »
2ème livre de Samuel 6,12-15.17-19.
Une fois devenu le roi de toutes les tribus d’Israël et de Juda, en l’an 1000 avant Jésus-Christ, David choisit une capitale qui n’appartienne ni aux tribus du Nord, ni aux tribus du Sud. Il s’empara de la ville de Jérusalem située pratiquement sur la frontière entre les deux groupes de tribus. C’était très intelligent, car la ville était pour ainsi dire un endroit neutre. A l’époque, la ville appartenait à un groupe de Cananéens, les Jébuséens (voir 2 Samuel 5,4-10).
Pour favoriser davantage encore l’unité des tribus, le roi a décidé de faire venir à Jérusalem l’Arche d’Alliance, ce coffre sacré qui contenait les Tables de la Loi. Il le fit à l’occasion d’une procession grandiose, au cours de laquelle le roi musicien et artiste (cf. 1 Samuel 16,23) donna libre cours à son allégresse et à sa louange de Dieu, par la danse et le chant. Le verset 16 (omis dans cette lecture liturgique) raconte comment sa femme le méprise à cause de son exubérance…
Béni soit ce roi si jeune et si sage, qui a su attirer sur lui la confiance de tous les enfants d’Israël ! Béni soit David le roi croyant qui a voulu placer l’unité de son peuple sous la bannière de Dieu !
Connaissant également les Cinq Essentiels d’une vie croyante : la prière, la formation, la vie fraternelle, la charité et le témoignage, il fit clore la célébration par un temps festif au cours duquel chaque participant reçut de quoi se nourrir et se désaltérer. Toute fête divine est humaine, toute fête humaine est divine dans son essence ! Tel est le sens insondable de la nature humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu : vivons selon ce que nous sommes !
Seigneur, fais en sorte que la sagesse de David nous pénètre tous, du plus petit jusqu’au plus grand. Puissions-nous toujours chercher le compromis qui ne favorise personne au détriment des autres, et aide-nous à mettre toujours Dieu au centre de nos efforts et de nos réalisations.
† Emmanuel Lafont
Evêque de la Guyane