Celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte

« Supposons que l’un de nos frères ou l’une de nos sœurs n’aient pas de quoi s’habiller, ni de quoi  manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Rentrez tranquillement chez vous ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » Et si vous ne leur donnez pas ce que réclame leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte »

Jacques 2,14-24.26.

La lettre de saint Jacques est très pratique dans son application. Il rappelle que la vie chrétienne forme un tout et que les deux commandements par lesquels Jésus résume toute la loi sont totalement liés l’un à l’autre. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.  Et Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22, 39).

Cet enseignement vient éclairer fortement la manière dont nous vivons nos eucharisties du dimanche, et toutes les autres, à l’occasion des sacrements, des fêtes ou de toute occasion de rassemblement d’Eglise. La prière ne tient pas lieu de vie chrétienne. Elle y conduit, elle conduit à l’action : « prier et ne pas vouloir se battre, je dis que c’est mal élevé » (Charles Péguy).

L’accueil du pauvre est essentiel. Dieu ne fait pas acception de personne, mais quiconque méprise un pauvre méprise Dieu : « Ce que vous faites au plus petit de mes frères, c’est moi que vous le faites » (Matthieu 25,40). Nous devons sans cesse nous remettre cela dans le cœur, car la tendance du monde est tout juste l’inverse.

Seigneur Jésus, toi qui aimes chacun de tes frères et sœurs et particulièrement les plus petits, toi qui t’es identifié à eux d’une manière unique, donne-moi ton amour et ta charité, ôte de mon cœur tout refus d’aider et de servir.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane