Tous étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie

PREMIERE LECTURE

NOTRE-DAME DU ROSAIRE – 7 OCTOBRE 

« Tous persévéraient d’un même cœur

dans la prière, et avec eux également

des femmes, tout spécialement Marie,

Mère de Jésus, et ses frères. »

Actes 1,12-14.

L’Église célèbre aujourd’hui Notre Dame du Rosaire. Les circonstances historiques qui ont présidé à l’instauration de cette fête sont une victoire indispensable contre les envahisseurs Turcs, gagnée en mer, au large de l’île de Lépante, victoire attribuée à la prière du Rosaire. Ce n’est pas cette victoire que nous célébrons aujourd’hui, mais la puissance de la prière qui passe par la Sainte Vierge. Nous aimons Notre Dame et nous aimons prier avec elle le Rosaire, pour apprendre d’elle comment garder dans notre cœur et méditer les Paroles et les événements du Jésus, son Fils et notre Seigneur.

Car le Rosaire, c’est cela : tandis que nous égrenons les dizaines de chapelet, nous méditons les différentes étapes de la vie et de l’enseignement de Jésus. Ainsi Marie nous conduit-elle vers son Fils, ce qui est son unique souhait. Le texte des Actes des apôtres nous rappelle que de tout temps, et dès les origines, la Mère de Jésus était au cœur de l’Église, au milieu de croyants et des apôtres, participant avec eux à la prière, la méditation de la Parole et l’action de grâce.

Marie nous apprend à prier en Église, et pas seulement chez nous !

« Il y a des prières à Marie que l’on peut attribuer à de grands saints… Mais le « Je vous salue Marie » ne peut être attribué à personne. Il est d’abord l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est l’Esprit Saint qui salue Marie à travers l’ange Gabriel. ‘Je te salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec toi’. C’est l’Esprit saint qui bénit Marie à travers les paroles d’Elisabeth : ‘Tu es bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni’. C’est encore l’Esprit Saint qui reconnaît la sainteté de Marie et son intercession maternelle pour les pécheurs que nous sommes.

Marie nous apprend à garder dans le cœur les chapitres des Évangiles, et à les méditer longuement. C’est en cela que le chapelet est salutaire. La répétition des formules nous met simplement dans un état de méditation, de contemplation, qui ne s’attache pas aux paroles murmurées, mais au mystère contemplé et admiré, intériorisé et célébré.

Le pape Saint Jean-Paul II rappelait dans sa lettre sur le Rosaire que la récitation du chapelet, dans l’Église d’Occident, nous rapproche de la Prière du Cœur de l’Église d’Orient, où la répétition inlassable des mots Jésus, fils de David, aie pitié de moi » sont également comme un mantra, une formule dont la répétition inlassable laisse la place à l’intériorisation du cœur et du corps, dans un repos spirituel

Une petite prière, le ‘Je vous salue Marie’ ? Mais je reprends les mots mêmes de Dieu, les paroles de l’Esprit Saint, qui expriment la vocation de Marie dans l’histoire du salut. Le ‘Je vous salue Marie’ est la louange de Dieu avant d’être la nôtre. L’Esprit Saint nous fait un grand honneur de louer Marie avec Lui et d’entrer plus intensément avec elle dans la grandeur du mystère de l’Incarnation…. Chaque fois que je dis une dizaine de chapelet en méditant une scène de l’Évangile, Marie se met à côté de moi et m’aide à regarder Jésus, mes yeux dans ses yeux, avec elle. Elle m’aide à revivre l’événement comme elle l’a vécu elle-même avec un cœur brûlant d’amour (Cardinal Journet)