Cherchez à imiter Dieu

PREMIERE LECTURE

LUNDI, 30ème SEMAINE DU TEMPS DE L’EGISE – 2

« Soyez entre vous pleins de générosité

et de tendresse. Pardonnez-vous les

uns aux autres, comme Dieu vous a

pardonné dans le Christ. »

Éphésiens 4,32 – 5,8

Ce que l’Église nous fait méditer aujourd’hui dans notre cœur est une partie d’un long enseignement de l’Apôtre. Il est dommage, même si c’est inévitable, que la liturgie ne nous permette pas de lire tout le développement du chapitre 4, car les parties se tiennent les unes les autres. Vendredi et samedi nous avons lu 4,1-6 puis 4,7-16. Aujourd’hui, nous ne reprenons qu’en 4,32, laissant de côté les versets 4,17-31. Je vous invite à les lire. Ils nous redonnent le contexte :

« JE VOUS LE DIS, J’EN TEMOIGNE DANS LE SEIGNEUR : VOUS NE DEVEZ PLUS VOUS CONDUIRE COMME LES PAÏENS QUI SE LAISSENT GUIDER PAR LE NEANT DE LEUR PENSEE » (4,17).

L’apôtre reconnait que la conversion est un long processus. Elle n’est pas achevée le jour de notre baptême : « Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien… » (4,22). Suivent des conseils classiques, mais nécessaires.

Oserais-dire qu’il en va de même pour ceux d’entre nous qui ont été baptisés tout petits ? Nous aussi, moi le premier, nous ne devrons jamais cesser de nous défaire de l’homme ancien… Quelle est donc l’antidote ? Elle arrive au début du chapitre 5 : « Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien aimés » (5,1)

Il y a un livre que Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face connaissait pratiquement par cœur, un livre très ancien qui remonte au Moyen Age. Ce livre s’appelle : L’imitation de Jésus Christ. Le titre rejoint l’appel de la lettre aux Éphésiens. En effet, quel enfant, fier de son papa ou de sa maman, ne cherche pas à l’imiter ? Toute la vie chrétienne est résumée ici.

L’imitation de Jésus-Christ, c’est l’imitation de cette part de Dieu qui a pris un visage humain. Si le Fils s’est fait homme, en effet, c’est pour donner un visage humain, visible et donc imitable de Dieu. Tout ce que l’homme Jésus a fait révélait en lui la personne divine. Imiter le Christ, c’est imiter le visage humain de Dieu, c’est imiter Dieu ! Les Saints n’ont pas fait autre chose. Ils n’ont pas imité Tout le Christ, mais chacun a révélé aux êtres humains une dimension de la sainteté de Jésus.

Jean-Paul II a dit que, sur la terre, l’amour de Dieu prend la forme de la miséricorde, parce que nous sommes pécheurs et que donc, nous avons besoin de cette dimension de l’amour qu’est la miséricorde. Imiter Dieu, c’est donc, entre nous, imiter la miséricorde. Comme c’est beau, des chrétiens qui se pardonnent. Et comme c’est laid, des chrétiens qui ne savent pas ou ne veulent pas se pardonner.

Peu après, l’apôtre reprend ce qu’il avait énoncé au début, appel au rejet de toute conduite païenne : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière, conduisez-vous comme des enfants de lumière » (5,8).

AIDONS-NOUS LES UNS LES AUTRES A VIVRE EN ENFANTS DE LUMIERE. NOUS AVONS BESOIN LES UNS DES AUTRES POUR CELA.

Seigneur Jésus, tu nous as montré combien Dieu était bon pour nous, compatissant et miséricordieux ; donne à chacun des chrétiens une plus grande conscience de ce devoir sacré qui consiste à être bons, les uns avec les autres, dans l’Église !