Est-ce que je le veux vraiment ? Ai-je suffisamment de foi ?

ÉVANGILE
VENDREDI APRÈS L’ÉPIPHANIE – TEMPS DE NOËL

« Un homme couvert de lèpre supplia Jésus : ‘Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier.’ Jésus étendit la main et le toucha en disant : ‘Je le veux, sois purifié.’ À l’instant même, la lèpre le quitta »

Luc 5,12-16.

La lèpre était, à l’époque de Jésus, une maladie qui excluait complètement la personne du monde des vivants. Ces malheureux rendaient légalement impures toutes les personnes dont ils s’approchaient et devaient donc se tenir à distance. Jésus n’est pas venu pour maintenir les exclusions, mais au contraire pour détruire les barrières entre les personnes. Il peut le faire en purifiant les lépreux. Ce miracle requiert cependant le désir du patient.

L’épisode relaté par Luc nous offre le remarquable dialogue entre Jésus et l’homme couvert de lèpre. Tout part du cri de confiance du malade : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » Jésus répond immédiatement positivement et manifeste sa puissance et sa compassion. Les exemples de sa capacité de « guérisseur » sont nombreux, dans tous les évangiles. Il ne fait guère de doute que Jésus avait une maitrise étonnante sur les maladies et autres maux affligeant l’humanité.

La foi est essentielle. Elle exprime une confiance dans la puissance salvifique de Jésus. Elle manifeste que la personne n’a pas, toute seule, le pouvoir de se guérir. Cela est vrai des maladies physiques ou psychiques. Mais cela est vrai aussi des comportements contraires à la loi de Dieu, et que nous appelons « péchés » Que nous apprend la scène évangélique d’aujourd’hui ? A mon sens, elle souligne que nous pouvons, si nous faisons confiance au Christ et si nous en avons le ferme propos, demander au Seigneur de nous délivrer du mal et du péché.

EST-CE QUE JE LE VEUX VRAIMENT ? AI-JE SUFFISAMMENT DE FOI ?

Saint Augustin a trouvé une magnifique formule pour exprimer la nécessité de se reconnaitre pécheur pour désirer guérir : « La pensée que je n’étais pas malade m’empêcha de guérir »… Je peux aisément la traduire par « la pensée que je n’étais pas pécheur m’empêcha de désirer le pardon et la sainteté… »

Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier de mon péché. Fais seulement que je vienne vers toi avec la ferme volonté de renoncer au mal et à tout ce qui conduit au mal. Mais je sais que j’ai besoin aussi de toutes tes forces pour m’éloigner de ce mal.