« Ils étaient comme des brebis sans berger »

ÉVANGILE

16ÈME DIMANCHE DU TEMPS DE L’ÉGLISE – B

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors il se mit à les instruire longuement »

Marc 6,30-34

« Ils étaient comme des brebis sans berger » (6,34). Cette formule plonge ses racines dans le premier testament. Un peuple sans berger est un peuple dont les responsables politiques et religieux ne sont pas à la hauteur. Un peuple qui n’a pas reçu l’instruction nécessaire pour vivre correctement. La première lecture les décrit justement : cf. Jérémie 23,1-6. On peut relire également Ézéchiel 34.

Jésus se présente donc ici aussi comme le bon berger, celui qui a le souci de son peuple et non pas de lui-même. Un vrai chef : il donne sa vie pour ses brebis. Il est la meilleure boussole de l’humanité.

L’humanité à un vrai besoin de bons bergers. L’Eucharistie de ce jour nous invite à nous laisser enseigner longuement. Les trois lectures réclament toute l’attention de notre recueillement, pour que ces Paroles de feu pénètrent durablement dans notre cœur. Nous sommes appelés à faire de notre rencontre une prière intense pour des vocations de prêtres et de prêtres saints, mais aussi pour toutes les personnes qui occupent un poste de responsabilité humaine, dans les domaines social, politique, culturel

Des parents qui font baptiser leurs enfants, s’engagent à être pour lui des bergers, c’est à dire à les instruire longuement sur Dieu, sa présence, son amour, et la foi par laquelle nous répondons à son amour.

Jésus fut « saisi de pitié ». Le verbe original grec devrait être traduit par : « pris aux entrailles ».
Les entrailles de Jésus, les entrailles de Jésus sont bouleversées par les foules sans bergers !

QUE TA COMPASSION POUR L’HUMANITÉ, JÉSUS, FAÇONNE MON CŒUR !

Seigneur Jésus, ne cesse jamais de m’instruire et de me faire connaitre ton enseignement de sagesse et de vie. Ne cesse jamais de me conduire en étant ma boussole. Ne cesse jamais de faire de moi, jour après jour, un meilleur pasteur de ton peuple, puisque tu m’as choisi, malgré ma profonde indignité. Béni sois-tu.

Emmanuel LAFONT, évêque émérite