« Peux-tu boire à la coupe que je vais boire ? » Mt 20, 22.

« Venons, frappons-le à coups de langue. » Jr 18, 18. La langue est un redoutable pouvoir qui peut détruire un homme. Calomnie, médisance… ces coups font du mal, comme les coups de poing ou les coups d’épée. Ils détruisent parfois davantage.

Frères et sœurs, c’est l’occasion pour nous de nous demander si nous sommes assez attentifs sur nos paroles. N’y a-t-il point des personnes à qui nous faisons mal par nos paroles ?

La mère de Jacques et Jean est bien soucieuse pour ses deux fils. Elle demande à Jésus une faveur spéciale pour eux : siéger l’un à sa droite et l’autre à sa gauche dans son royaume. Pour les éprouver, Jésus leur demande s’ils peuvent boire du même calice de la souffrance que lui pour le Royaume. « Oui » répondent-ils. Une réponse banale mais qui est d’une grande importance.

Frères et sœurs, pour que nous portions de fruits en abondance, nous devons embrasser le chemin de la croix avec le Seigneur. Oui, nous devons nous unir à sa volonté. Ce n’est pas facile. Cependant, il ne cesse de nous demander : « Peux-tu boire à la coupe que je vais boire ? » Mt 20, 22.

Bonne méditation et bonne observance du temps de carême.

Père Stanislas, CSSp