« Va les rejoindre : puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! » (Tb 3, 9)
Nous continuons la lecture du libre de Tobie et le passage de ce jour nous révèle l’efficacité de la prière.
« La mort dans l’âme, moi, Tobith, je gémissais et je pleurais ; puis au milieu de mes gémissements, je commençai à prier » (Tb 3, 1) Tobie est un homme fidèle et droit, cependant il n’est pas un homme insensible. Il a éprouvé la souffrance, les pleurs, les gémissements. Toutefois, avec lui, tout se change en prière. Rappelons son immense désarroi : il est vieux, il a passé sa vie dans la justice et la piété… et comme récompense, il tombe accidentellement aveugle. Le comble de sa détresse est que sa femme l’abandonne, l’injurie et lui reproche sa « vertu ». Courageusement il fait front et continue sa vie juste, droite.
« Va les rejoindre : puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! » (Tb 3, 9) Sara, brisée par son malheur et cette accusation malveillante, prie. Oui, une autre prière douloureuse qui monte vers Dieu.
A travers les récits de Tobie et de Sara, la détresse humaine se dévoile avec ses aspects d’accidents absurdes, de fatalité incompréhensible, de méchancetés qui s’ajoutent aux hasards. Mais Dieu est toujours à l’écoute et attentif aux moindres détails.
Frères et sœurs, croyons-nous que, quelles que soient les situations difficiles auxquelles nous sommes confrontés, Dieu ne nous abandonne pas ?
Père Stanislas, CSSp