Pour avoir la vie, il faut choisir le camp de l’amour et de la vérité.

« Tout sera détruit » ; le temple de Jérusalem, la tour Eiffel, la statue de la Liberté, les plus grandes tours de Manhattan, de New-York, etc. Oui, tout sera détruit : les œuvres humaines, le corps humain lui-même et même le système solaire car les étoiles naissent et meurent elles-aussi et la terre sera transformée en boule de feu lors de la dilatation finale du soleil…

Il y a une fin de toutes choses car rien ici-bas n’est éternel. Mais cette fin de toute chose n’est pas l’anéantissement de l’homme puisque Jésus dit qu’il y a un autre univers qui prendra le relais : le Royaume des cieux qui n’est autre que la création transfigurée.

Mais avant la fin, il y a, dit Jésus, un combat à mener : c’est le combat qui oppose les partisans de l’amour et de la vérité aux partisans de la haine et du mensonge.

Le problème dans cette guerre est que l’on ne se trouve pas dans un camp parce qu’on est membre d’une même nation ou d’un même clan, mais par un choix personnel.

Du coup, les ennemis peuvent surgir de l’extérieur comme de l’intérieur de notre groupe de référence…

En plus lorsque l’on choisi le camp de la lumière on se trouve forcément en position de faiblesse car les soldats des ténèbres n’ont pas de morale ; pour eux tous les coups sont permis alors que  pour le fils de la lumière, ses armes sont amour, vérité et pardon même si cela doit se retourner contre lui, même s’il doit pour cela monter sur la croix que les ennemis ont dressée pour lui à l’image de celle qu’il ont dressée pour le roi de l’amour et de la vérité.

Ce combat est épuisant, il exige parfois d’énormes sacrifices comme c’est actuellement le cas des chrétiens de Proche-Orient. Je pense à Joseph Fadel condamné à mort par sa mère après avoir été roué de coups par ses frères tout simplement parce qu’il est devenu chrétien. Mais même si notre combat n’est pas aussi sanglant que dans ces régions, la lutte est parfois âpre, comme cette femme que j’ai bien connue, qui a tout perdu parce qu’elle n’a pas capitulé devant les forces des ténèbres ; on lui demandait de sacrifier sa dignité de fille de Dieu en fermant les yeux sur des détournements de fonds destinés aux handicapés ; elle a tout perdu, mais Dieu s’est bien occupé d’elle puisqu’elle a retrouvé un bon travail immédiatement après son licenciement.

Il se peut que le combat soit dans la famille quand un mari ou une épouse veut entraîner son conjoint dans les ténèbres ; il se peut que le défi vienne du réseau d’amis. Il s’agit parfois d’accepter de se faire mal voir, ou même de se faire rejeter… Mais « celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » a dit Jésus.

+ Alain Ransay, évêque de la Guyane